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Mumbai : Rencontre autour de la francophonie

Ces 4 et 5 octobre 2024, la France accueille pour la première fois depuis 33 ans le Sommet de la Francophonie (19e édition), au sein de la toute nouvelle Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts. À l’aube de cet évènement majeur, retour sur la table ronde de la francophonie organisée à la Résidence de France jeudi 26 septembre, organisée en collaboration avec les consulats des membres de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) présents à Mumbai.

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Source : https://www.instagram.com/franceinbombay/
Écrit par Nicole Passendji
Publié le 3 octobre 2024, mis à jour le 4 octobre 2024

Créer, innover et entreprendre en français 

La table ronde fut l’occasion de décliner la thématique du Sommet : « Créer, innover et entreprendre en français », avec pour objectif d’”entretenir un dialogue fructueux entre les communautés francophones et francophiles”. 

M. le Consul Général de France Jean-Marc Séré-Charlet a souhaité la bienvenue à toutes les personnes présentes, parmi lesquelles des officiels, mais aussi beaucoup d’étudiantes et d’étudiants de langue française de différents établissements de Mumbai.

Il a également profité de son propos d’ouverture pour rappeler que « la Francophonie, ce n’est pas la France, mais que la France en fait partie », insistant ainsi sur l’aspect collégial et égalitaire de l’OIF.  

La modération de la table ronde était assurée par Dr Anju Chazot, (Foreign trade officer of France) et directrice fondatrice de la Mahatma Gandhi International School (MGIS), Ahmedabad. 

Les trois personnalités invitées à échanger ont chacune décliné un chapitre du thème du Sommet.

Développer la créativité par le voyage

Sur la Créativité : M. Yan Garin, directeur de l'École Intuit Lab à Mumbai a rappelé que la créativité n’est pas l’apanage de certains, mais bien une capacité que tout le monde possède. Elle se développe surtout en découvrant de nouvelles choses, notamment en voyageant : "On découvre des manières différentes de penser, des manières différentes d’approcher un problème, et pour résoudre ces problèmes, il faut bien souvent de la créativité."

Interrogé sur l’impact de la technologie sur la créativité, Yan Garin s’est voulu serein. Pour lui, la créativité ne vient pas du logiciel qu’on utilise, mais de notre façon de l’utiliser et de se coordonner avec. Les machines ou les intelligences artificielles ne remplacent pas la création humaine, mais l’assistent en nous déchargeant du travail non-créatif. 

L'innovation dans les pays francophones

Sur le domaine Innovation, la parole est donnée à M. Francis Paradis, directeur du bureau du Québec à Mumbai, qui a offert de définir la différence entre créativité et innovation. La créativité consiste à créer du nouveau, alors que l’innovation est l’amélioration de ce qui existe. Anciennement, on parlait de « progrès » pour définir les deux sans les différencier. 

Le Québec se positionne en pointe dans les domaines de l’informatique quantique et de l’intelligence artificielle, et ceci en « regroupant les acteurs clefs […] en un écosystème administratif complet avec la recherche, l’innovation, les industries, l’entrepreneuriat, le financement et les pouvoirs locaux ». Il y a en ce moment 4 zones d’innovation ainsi constituées. Ce système permet au Québec d’être concurrentiel : 60 entreprises, 40 acteurs locaux, et 30 000 étudiants sont ainsi regroupés pour la recherche sur l’informatique quantique. 

 

Entreprendre en francophonie

Sur le volet Entreprendre, la parole est donnée à Mme Sandra Pommier, fondatrice directrice de Tru Falafel, chaîne de 7 restaurants a Mumbai. Elle a commencé son intervention en saluant les jeunes et les étudiants présents dans le public, qui allaient bientôt devoir choisir de quelle façon entrer dans la vie active. Elle a également rappelé, sa propre expérience à l'appui, combien la maîtrise de la langue française était un atout pour construire sa vie professionnelle sur tous les continents. 

Mme Pommier a relaté son passage à l’entrepreneuriat après plusieurs années dans le salariat comme une redéfinition de ce que sont la vie et le travail. “On met toute son énergie, tout son argent, ce n’est plus un travail mais un mode vie. L’entrepreneuriat, c’est tout investir”. Elle a souligné à quel point, pour elle, ces défis sont galvanisants et enrichissants. 

Mme Pommier a également insisté sur le fait que cette démarche de se lancer dans l’entrepreneuriat ne peut pas se faire aveuglément. Elle nécessite des connaissances en amont, qu’il s’agisse de langues ou d’outils technologiques, mais aussi un apprentissage permanent. Car les réalités économiques, technologiques et sociales évoluant en permanence, les entrepreneurs doivent non seulement pouvoir s’y adapter, mais possiblement aussi les anticiper afin de prospérer. 

Après une session de questions-réponses, M. Laurent Vergain a conclu la table ronde en rappelant que le rayonnement de la langue française s’accompagne aussi de valeurs de partage. Par exemple, dans une majorité de pays ou il est parlé, le français s’inscrit aux côtés d’autres langues officielles et vernaculaires. La Francophonie est un outil de partage et non de domination. 


 

 

 

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