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Le lowbike à Hong Kong

Vous les avez peut-être aperçus le long de Tsim Sha Tsui, arborant un style flamboyant et une allure décontractée, et vous vous êtes demandé pourquoi leurs vélos semblaient si bas. Le low bike, une culture urbaine venant d’Amérique, s'est imposé au cours de la dernière décennie à Hong Kong.

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Un lowbiker à Hong Kong
Écrit par Juliette Robieux
Publié le 26 mars 2025, mis à jour le 28 mars 2025

Les origines du Lowbike

 

Les low bikes trouvent leur origine dans la culture chicano des années 1960 en Californie. Inspirés par les voitures lowrider, ces vélos sont personnalisés à l'extrême : guidons hauts, cadres allongés, peintures chromées et selles bananes avec sissy bars. Pour la communauté Chicano, ce moyen de transport était un moyen d’expression personnel et d’appartenance. D'abord perçus comme un symbole de "gang culture" par le grand public américain, les low bikes ont fini par s'imposer comme une icône du style urbain et de la créativité artisanale, apparaissant dans des clips publicitaires et des expositions à travers le monde. Dans les années 1990, la popularité des low bikes s’est encore accrue avec l’apparition du magazines spécialisés “Lowbike” qui a contribué à la diffusion de cette culture auprès d’un public plus large. Des marques et des entreprises ont rapidement perçu le potentiel commercial de ces vélos, qui ont commencé à apparaître dans des publicités pour de grandes entreprises comme Sprite et PepsiCo. Cette exposition médiatique a permis aux low bikes de se démocratiser de d’évoluer au-delà de leur image initiale et sont aujourd’hui adoptés dans différentes parties du monde.

 

L’arrivée des low bikes à Hong Kong

 

Si les low bikes ont commencé à se faire remarquer en Asie dans les années 2000, c'est à Hong Kong qu'ils ont trouvé un public particulier. Avec une esthétique tape-à-l'œil et l’aspect très personnalisable avec l’ajout de nombreux gadgets et le changement de certaines pièces pour d’autres plus originale, ces vélos se sont imposés dans le paysage urbain de la ville. Leur présence sur la promenade de Tsim Sha Tsui, Mongkok ou Central attire l'attention des passants, fascinés par leur design unique. Dans une ville où l’espace est limité, ces vélos personnalisés offrent une alternative visuelle forte aux moyens de transport traditionnels. Ne trouvant pas de pièce localement, les premiers passionnés hongkongais ont commencé à importer des pièces de l’étranger pour assembler leurs propres modèles, donnant naissance à une petite scène locale. En 2017, Timothé "Ghost" Tse fonde le collectif Lowbiker HK, rassemblant les amateurs de ces vélos iconiques. Depuis, le club a gagné en popularité et cherche à sensibiliser le publique à cette esthétique.

 

Une communauté en plein essor

 

Aujourd'hui, la culture des low bikes à Hong Kong est en pleine expansion. Le collectif Lowbiker HK gagne en popularité et compte plus de 20 membres actifs qui se retrouvent souvent pour pédaler dans la ville. Avec près de 1 000 low bikers recensés dans la ville, cette tendance ne montre aucun signe de ralentissement. Les rassemblements de lowriders sont de plus en plus fréquents, attirant des curieux et des passionnés qui souhaitent en apprendre davantage sur cette culture. L’objectif des membres de Lowbiker HK est de sensibiliser le public à leurs et de montrer que le lowrider n’est pas seulement une mode, mais une véritable philosophie du design et de la liberté d’expression. Les lowriders hongkongais ne sont pas les seuls passionnés par les véhicules rasant le sol en Asie : au Japon, les voitures vintage caractérisées par le fait d’être basse deviennent de plus en plus populaires. Plus de 200 clubs de passionnés ont été formé, notamment présent à Shibuya 
 

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