Nous vous en avions annoncé la tenue, il a eu lieu comme prévu en deux temps : le 21 mai à Hanoï et une semaine plus tard, le 28, à Ho Chi Minh-ville. Ce salon de l’emploi France-Vietnam, édition 2022, était déjà le 7e du nom.
Pour la Chambre de Commerce et d’industrie France-Vietnam (CCIFV), principale organisatrice de l’évènement Job Fair - Salon de l’emploi, il s’agissait surtout de permettre aux entreprises - française, vietnamienne ou internationales, mais en tout cas basées au Vietnam - de développer des coopérations et de recruter dans les milieux étudiants.
« La population vietnamienne est jeune, éduquée et ambitieuse », aura d’ailleurs noté Philippe Legrand-Perruchot, le vice-président de la CCIFV, pour qui le Vietnam est attractif de par sa démographie…
Les compétences non-techniques sont des compétences techniques
Dans la mégalopole du Sud, ce salon de l’emploi a donné lieu à une kyrielle de conférences, consacrées bien sûr à l’emploi.
Celle qui a été donnée par Duc Ha Duong, le président de Passerelles numériques, a beaucoup focalisé l’attention des participants. Intitulée « Soft skills are hard skills » (Les compétences non-techniques sont des compétences techniques), elle aura permis d’aiguiller les candidats à l’embauche sur l’importance du travail en équipe et des liens sociaux au sein d’une entreprise.
« En fin de compte, l’entreprise ne vous embauchera pas pour votre diplôme, mais pour ce que vous êtes », « La curiosité, c’est bien, mais il faut aller au-delà »…
Pour Duc Ha Duong, il semble clair qu’un CV, aussi bien rempli soit-il, ne suffira pas a emporter l’adhésion d’un employeur, et qu’en définitive, c’est la volonté de s’intégrer à une entreprise comme on s’intègrerait à une tribu ou à une famille qui fait la différence : le confucianisme n’est jamais très loin...
Des candidats jeunes sur un marché du travail en pleine ébullition
Certains responsables d’entreprise ont sinon accepté de se prêter au jeu des questions que Le Petit Journal leur a posées.
Interrogés sur le profil-type du candidat recherché, beaucoup d’entre eux ont relevé trois caractéristiques essentielles : la jeunesse, l’expérience et le dynamisme, cette dernière semblant l’emporter sur toutes les autres.
S’agissant du marché de l’emploi aujourd’hui, en période post-covid, les réponses qui ont été apportées témoignent d’un assez grand bouleversement. Il en ressort notamment que beaucoup de travailleurs ont dû quitter les grandes villes ou opérer des reconversions professionnelles, et qu’un certain nombre d’entreprises se retrouvent du coup prises au dépourvu maintenant qu’a sonné l’heure de la reprise.
Autant dire que ce salon de l’emploi sera tombé à point nommé, puisqu’il aura offert, tant aux candidats à l’embauche qu’aux recruteurs, une occasion. Y aura-t-il beaucoup d’embauches à la clé ? Difficile, à ce stade, de se prononcer, mais ce qui est certain, c’est qu’un premier pas aura été franchi, dans un sens comme dans l’autre.