Si les petites ruelles typiques, les marchés nocturnes et les stands de street food, font de Hanoï une capitale au charme implacable, les ordures, et le manque de propreté de la ville viennent gâcher la fête. A quoi est dû le manque de conscience écologique des habitants de Hanoi, et comment l’état lutte-t-il pour y remédier ?
Bien que le modèle européen soit loin d’un sans-faute, il semblerait néanmoins que durant les dernières décennies, les mentalités aient évolué quant au sujet de l’écologie, de la pollution et de la préservation de l’environnement.
Des avancées qui peinent encore à s’encrer dans les moeurs en Asie du Nord, la capitale culturelle du Vietnam le confirme. Selon une enquête réalisée en 2022 par IQAir, la capitale du Vietnam est d'ailleurs la deuxième ville la plus polluée de tout le Sud-est asiatique.
Un paysage impacté au Vietnam
La pollution à Hanoï n’impacte pas uniquement la qualité de l’air, elle impacte également le paysage, notamment ses points d’eau. De magnifiques endroits, comme le lac Tay Ho, se retrouvent jonchés de détritus de tout genre, majoritairement de plastique, mais aussi de déchets industriels, agricoles et domestiques déversés dans les cours d’eau. Cela a des répercussions sur la qualité de l’eau potable distribuée aux habitants, et n’épargne bien entendu pas l’écosystème, la faune et la flore. En vous baladant sur les rives du lac, vous ne manquerez pas de croiser des poissons morts flottant à la surface, par fois par dizaines.
Un triste spectacle, pour les touristes tout comme pour les locaux. La gestion des déchets dans la ville est aussi une menace pour les rues de la métropole. Un manque de poubelles à disposition, mais plus largement, un manque de centres de recyclage et les décharges sanitaires.
Étant la capitale, Hanoï est l’une des villes à la croissance démographique la plus importante du pays, une évolution rapide et parfois dure à suivre pour les infrastructures qui ne sont pas toujours suffisamment développées pour répondre à ces besoins croissants. Des conditions qui font de l’ombre à la beauté traditionnelle et culturelle de la ville.
Des progrès limités, mais notables
Cependant, une partie de la population locale reste déterminée à préserver son patrimoine culturel et écologique. L’État a aussi, depuis quelques années, fait une place à l’écologie dans ses principaux objectifs, notamment en termes de sensibilisation. Ainsi, de nombreuses campagnes ont été lancées dans le but d’éveiller les consciences. Des campagnes médiatiques, à travers les médias télé, radio et presse écrite, mais d’autres plus concrètes, comme une initiation à l’écologie dans les écoles, avec des programmes scolaires, visant à faire prendre conscience à la jeune génération de l'importance de la protection de l’environnement.
Le gouvernement vietnamien s’est également engagé dans la création de réserves naturelles, et a pris part à des projets environnementaux globaux comme l’accord de Paris sur le climat (2015). Sur le plan législatif, le pouvoir serre la vice, en renforçant les réglementations sur les émissions industrielles, et offre même des incitations financières et fiscales aux entreprises qui investissent dans des pratiques respectueuses de l’environnement.
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