Voilà une nouvelle qui ne devrait pas réjouir les Hanoïens… à défaut de les étonner. Selon une enquête réalisée en 2022 par IQAir, un fabricant de purificateur d’air suisse, la capitale du Vietnam est la deuxième ville la plus polluée de tout le Sud-est asiatique, la première étant Pasarkemis, en Indonésie.
De cette enquête, il ressort que la qualité de l’air s’est très nettement détériorée dans la capitale, en passant de 36,2 à 40,1 microgrammes de particules PM2,5 (particules fines constituées d’un mélange de différents composés chimiques) par mètre cube en l’espace d’un an seulement. Autant le dire tout de suite, la ville la plus peuplée du pays, Ho Chi Minh-ville donc, n’est pas en reste : sa concentration en particules PM2,5 a augmenté de 9,3% en 2022 pour atteindre 21,2 microgrammes au mètre cube.
Au niveau national, le constat n’est guère plus réjouissant. Avec une concentration moyenne de 27,2 microgrammes par mètre cube, le Vietnam est le troisième pays le plus pollué du Sud-est asiatique, derrière l’Indonésie (30,4) et le Laos (27,6). A l’échelle du monde, il arrive à la 30e place. Si l’on veut se donner un peu de baume au cœur, on peut noter que – paradoxalement – le Vietnam abrite sept des quinze villes les moins polluées de la région, Nam Sach (province de Hai Duong) étant la mieux notée de toute…
Plus qu’un problème, une cause nationale…
Il n’empêche. Dans le rapport dont il a agrémenté son classement, IQAir indique que la circulation, les usines et la combustion à ciel ouvert sont les principaux facteurs aggravants de la pollution, au Vietnam. Pas de surprise, à ce niveau-là…
Du côté du gouvernement vietnamien, on entend bien ne pas rester les bras croisés. Le ministère des Ressources naturelles et de l’environnement s’est ainsi associé à l’Agence américaine pour le développement international pour lancer un ambitieux projet, intitulé « Reducing pollution », dans le cadre duquel il est prévu d’investir 11,3 millions de dollars pour lutter notamment contre la pollution de l’air.