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Avortement au Vietnam : ce qu'il faut savoir

Selon le pays, l’État ou la région dans laquelle vous vivez, les règles concernant l’interruption volontaire de grossesse varient énormément. Voici ce qu’il faut savoir sur l’avortement au Vietnam.

@pexel - manifestation avortement - photo illustration @pexel - manifestation avortement - photo illustration
@pexel - manifestation avortement - photo illustration
Écrit par Noémie Carnet
Publié le 8 octobre 2023, mis à jour le 16 octobre 2023

 

Si de nombreux pays, comme L’Égypte ou le Sénégal interdisent encore totalement l’avortement, et que certains tels que les États-Unis reviennent même sur sa légalisation, ce n’est pas le cas du Vietnam. S’il vous faut recourir à un IVG, vous pourrez le faire de manière sereine, et qui plus est gratuite. 


 

Le Vietnam, pays avec le taux d’avortement le plus élevé au monde  

Depuis 1989, en raison de l’article 44 de la loi sur la protection de la santé publique, l’avortement est légal, et entièrement remboursé par l’État vietnamien. Un privilège pour les Vietnamiennes, qui n’ont à se soucier ni des conséquences financières, ni des conséquences morales de leur interruption volontaire de grossesse, car cette pratique, autorisée depuis près de 35 ans, est très peu soumise au jugement. Si bien que le Vietnam est le pays avec le taux d’avortement le plus élevé au monde. L’hôpital central d’obstétrique d’Hanoï a mené une enquête qui a révélé que 40% des grossesses, soit 2 sur 5 est interrompu par an dans l’ensemble du pays.

Praticable jusqu’à 22 semaines après le début de la grossesse et relativement facile d’accès, notamment dans les cliniques privées, près de 500.000 avortements sont effectués par an (selon les statistiques du gouvernement) et parfois à plusieurs reprises sur les mêmes femmes. Une petite partie de la population dénonce tout de même, un grand manque d’éducation sexuelle chez les jeunes.
 

Un manque de sensibilisation chez les Vietnamiens ?
 

Dans les années 70, une grande partie des pays de l’Asie de l'Est était soumise à des restrictions strictes concernant le nombre d'enfants par famille. Pour le Vietnam, le nombre idéal imposé par le gouvernement était de deux enfants par foyer, ce qui poussait grandement les femmes sujettes à une troisième grossesse, à avoir recours à l’avortement.

 

un bébé vietnamien en 2022

 

Ainsi, c’est pour cela que l’avortement est autant normalisé dans ces pays. Bien que la légalisation et l’inexistence de tabou autour l’avortement au Vietnam soit une bonne chose, le nombre extrêmement élevé d’IVG effectuées par an témoigne tout de même d’un certain problème, notamment en ce qui concerne le rapport à la contraception. En effet, cette pratique médicale est tellement normalisée au sein de la population, que les jeunes filles la font parfois passer avant l’usage de préservatif, ou de quelconque moyen de contraception. Une mentalité qui peut s’avérer être un problème quand on sait que la protection n’empêche pas uniquement les grossesses, mais également les maladies sexuellement transmissibles. Sujet auquel les jeunes vietnamiens sont relativement peu sensibilisés.

 

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