Entre sa tombe, le musée qui lui est dédié ou encore la ferme aux fraises, des élèves de primaire (CM1-CM2D, CM2B et CM1C) du Lycée Alexandre Yersin sont partis sur les traces du célèbre savant franco-suisse. Reportage, co-écrit avec les jeunes reporters de CM1 C…
Les sacs à dos sont prêts, les t-shirts à l’effigie des 40 ans du Lycée sont enfilés et les casquettes sont vissées sur les têtes des élèves de primaire. Le carnet de voyage « sur les traces d’Alexandre Yersin » est prêt lui aussi. Il ne demande qu’à être complété de dessins, informations et récits personnels. C’est parti pour un voyage de 5 jours et 4 nuits sur les traces du célèbre savant Alexandre Yersin, celui qui a donné son nom à leur établissement français à Hanoi.
Nha Trang, le berceau vietnamien et la tombe d’Alexandre Yersin
Le trajet en bus depuis l’école est joyeux, tout comme celui de l’avion qui atterrit à Nha Trang. Nha Trang, justement, est une ville très importante pour débuter le voyage sur les traces du scientifique. Pourquoi ? « C’est là qu’il est enterré ! » répond l’un des jeunes reporters en herbe. C’est d’ailleurs auprès de sa tombe que le voyage commence.
De forme rectangulaire, en ciment, l’endroit est simple et apaisant. « Sa tombe est orientée à l’Est et il est enterré tête contre terre » explique un jeune reporter de CM1 « car il le voulait, c’était sa volonté ».
Nha Trang est la ville que le médecin choisit pour s’installer dès 1894, après avoir réussi à isoler, à Hong Kong, le bacille de la peste [l’agent infectieux à l’origine de la maladie]. En 1895, il crée l’Institut Pasteur de Nha Trang pour mettre au point un vaccin et un sérum. Un musée est consacré à Yersin, et le groupe y découvre le testament du savant franco-suisse. Un peu plus loin, se dresse une statue de 4,6 mètres de hauteur.
Puis, un peu d’histoire à travers, notamment Ponagar, un temple fondé avant 781 : « On a pris plein de photos et nous sommes rentrés dans une tour » précise un élève. Puis direction le Musée Océanographique national du Vietnam. Situé à environ 5km du centre-ville, dans un ancien bâtiment colonial français, les jeunes découvrent la vie marine : « des tortues et même des requins ! » racontent-ils presque en cœur.
A Đà Lạt, la ville de cœur et de cultures d’Alexandre Yersin
Si Nha Trang est considéré comme le berceau de la vie et des découvertes d’Alexandre Yersin, la ville de Đà Lạt n’en est pas moins importante. Pourquoi demande-t-on à nouveau ? « C’est lui qui l’a construit ! » s’exclame la classe de CM1. Bien vu. Alexandre Yersin arrive en Indochine en 1890. Un an plus tard, il découvre le site de la future ville thermale Đà Lạt. Il la développe avec son ami, Paul Doumer, alors gouverneur général d’Indochine, qui souhaitait un endroit sain au climat agréable pour permettre aux soldats de se ressourcer.
Les élèves y découvrent des paysages bien différents de ceux de Hanoi et en font des croquis dans leur carnet de voyage. Ils visitent le couvent aux oiseaux, puis se rendent à la « majestueuse cascade. Cette chute d’eau, d’après la légende, il y avait des rhinocéros qui ne voulaient pas manger jusqu’à leur mort. Cette cascade accueillait plein d’animaux sauvages » raconte, avec ses mots, l’un des élèves de CM1 dans son carnet. Avec leurs accompagnateurs et les guides, les enfants terminent l’intense journée en parcourant le Palais de Bao Dai, dernier empereur du Vietnam.
Le dernier jour, les élèves du LFAY visitent une ferme aux fraises, rappelant à tous qu’Alexandre Yersin a beaucoup développé la culture et la production de fleurs, d’arbres, de légumes, de fraises et de framboises autour de Đà Lạt. C’est d’ailleurs l’une des cultures du scientifique, la quinine, qui a permis la mise en place d’un traitement contre le paludisme.
Rentrés de leur périple mi-mars, les jeunes élèves continuent leur exploration avec leurs professeurs, autour de la géographie, de l’histoire ou encore des sciences. En discutant avec eux pour co-écrire le reportage, les souvenirs de leur aventure sont encore très frais.
Et finalement, en voyageant « sur les traces d’Alexandre Yersin », ils ont aussi suivi l’un des plus précieux conseils que le savant a écrit un jour : « ce n’est pas une vie que de ne pas bouger » !
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