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F1 - Button champion

Champion du monde de Formule 1, Jenson Button a largement dominé le début de saison avant de s'imposer définitivement dimanche au Brésil lors de l'avant-dernier Grand Prix. Alors qu'il a failli se retrouver au chômage en décembre dernier, le Britannique a effectué un étonnant come-back au sommet avec la nouvelle écurie Brawn GP

Avec Brawn, Jenson Button a enfin exploité son potentiel (photo AFP)

Fin 2008, au moment de l'annonce du retrait de Honda, Jenson Button était un pilote sur une voie de garage. Dix mois plus tard et le rachat de l'écurie japonaise par Ross Brawn, le Britannique est champion du monde de Formule 1. Une accession au sommet aussi surprenante que tardive pour un pilote qui avait pris un départ prometteur dès sa première année de compétition.

Un record de précocité
En 2000, à 20 ans, alors qu'il dispute sa première saison en F1 au volant d'une Williams, il devient le plus jeune pilote de l'histoire à marquer des points en se classant cinquième à Spa. Si son record a été battu depuis par Sebastian Vettel, le Britannique devient une attraction et la coqueluche du public anglais qui se languit depuis le départ à la retraite de Damon Hill. Il faut dire que comme le champion du monde 1996, Button possède un atout de choix pour briller dans le monde du sport automobile : son père. Fils de John Button, pilote de rallycross dans les années 70, Jenson, qui est né à Frome (Somerset) le 19 janvier 1980, débute le karting à l'âge de huit ans. Après avoir suivi le parcours classique d'un champion en herbe, sa carrière s'accélère soudainement à la fin des années 90. En trois ans, il passe de la Formule Ford à la F1 et devient en 2000 titulaire chez Williams aux côtés de Ralf Schumacher.

Une réputation de coureur?de jupons
Si ses débuts sont encourageants, il tarde à confirmer. A l'époque, le Britannique est connu sur le circuit pour être un grand coureur de? jupons et pas forcément un bosseur acharné. Après quelques saisons d'atermoiements qui l'ont vu passer chez Benetton (devenu Renault en 2002), il atterrit chez Bar-Honda en 2003. C'est avec cette écurie qu'il obtient ses premiers résultats significatifs en 2004. Il monte pour la première fois sur le podium en Malaisie et décroche sa première pole-position quelques semaines plus tard à Imola. Il terminera la saison à la troisième place du championnat.
Malgré cela il annonce son transfert chez Williams. Devant la volonté de son écurie de ne pas le libérer, le Britannique est contraint de rester. Bien lui en prend puisqu'il y obtient sa première victoire à l'occasion du Grand Prix de Hongrie en 2006. Deux saisons catastrophiques plus tard, le Britannique se retrouve quasiment au chômage en décembre 2008 au moment de l'arrêt définitif de Honda en raison de la crise. Afin de conserver sa place, il consent une baisse de salaire substantielle en acceptant des primes au résultat.

Un sacré pari
Un sacré pari quand on sait que l'écurie Brawn GP a eu du mal à boucler son budget et ne comptait donc naturellement pas parmi les favoris. Pourtant, lors de la première partie de saison, Button fait le plein de points avec six victoires lors des sept premiers Grand Prix de la saison.
Cette avance se révélera en fait définitive, car l'Anglais n'est plus monté qu'une fois sur le podium depuis le GP d'Istanbul. En revanche, il a été régulier dans les points, avec un seul abandon, contrairement à ses trop nombreux adversaires, l'Allemand Vettel (3 succès), l'Australien Webber, le Brésilien Barrichello et son rival britannique Hamilton (tous 2 victoires), qui se seront au final partagés les miettes.
Rino MONFLIER et Bruno CALABRO. (www.lepetitjournal.com) mardi 20 octobre 2009

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