A quelques mois de la période estivale, où de nombreux Européens voyagent au sein de l’Union européenne, la Commission européenne a présenté son projet de « passeport vert » pour les personnes vaccinées contre la Covid-19.
Le 17 mars, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a présenté le projet de « passeport vert » mis au point au sein de l’Union européenne. Il devrait être fonctionnel d’ici au début de l’été, et permettre la levée des restrictions existantes au sein de la zone européenne.
Un « passeport vert » pour indiquer une éventuelle vaccination, le résultat d’un test ou la présence d’anticorps
Il ne s’agira pas d’un simple carnet vaccinal, puisque seront également indiqués le résultat d’un test réalisé au préalable pour pouvoir voyager, ou la présence d’anticorps indiquant que l’individu a guéri du coronavirus. Disponible en version papier ou numérique via un QR code, il devrait permettre de réouvrir complètement les frontières intérieures, et ainsi aider le secteur touristique à se relever dans les différents pays membres.
Permettre une circulation libre au sein de l’UE et quatre autres pays
S’il n’est pas présenté comme obligatoire, il devrait permettre d’éviter les quarantaines obligatoires lors de l’arrivée dans un Etat membre. L’Islande, la Suisse, la Norvège et le Liechtenstein se sont unis au projet de la Commission, qui doit encore obtenir l’aval du Parlement européen et des Etats membres.
Un projet qui fait encore débat en France
La France, sceptique lorsque le projet avait été évoqué il y a quelques mois, est désormais favorable à son instauration. Fin janvier, le secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, déclarait au micro de BFMTV que « La mise en place d'un passeport vaccinal pour les personnes amenées à voyager est une piste envisagée. Le gouvernement plaide déjà pour une coordination entre les différents pays européens.»
Cependant, le gouvernement a décidé de s’en remettre à l’opinion des Français. C’est dans cette optique qu’une consultation en ligne a été réalisée par le Conseil économique, social et environnemental (Cese). Sur près de 10.000 personnes interrogées, seules 20% se disaient très favorables à l’instauration d’un passeport vert. 67% des interrogés se disaient, au contraire, défavorables à la mise en place d’un tel document.