Décryptage du blues de septembre, « accepter cette période comme une transition »

Pas question de vous alarmer, au contraire, nous vous expliquons pourquoi cette rentrée peut s’accompagner d’une baisse de moral. Vous avez sûrement déjà entendu parler du “blues de septembre”, mais qu’est-ce vraiment ce phénomène ?

Le “blues de septembre”, c’est ce sentiment de tristesse qui s’installe après l’été. Retour au travail, fin des vacances, rythme quotidien qui reprend. Tout semble conspirer contre notre bonne humeur. « C’est une apparition récente, un peu similaire au Blue Monday, cette journée prétendument décrétée comme étant celle la plus déprimante de l’année », explique la fondatrice dirigeante de Feel Better, Satinka Sansón. 

En 2026, le Blue Monday tombe le 19 janvier.

Pour les expatriés, ce moment peut être encore plus difficile, « c’est aussi la période où l’on dit au revoir à ses proches restés en France pour retourner dans son pays d’expatriation ».

Expatriés : comment prendre soin de votre santé mentale à l’étranger ?

Comprendre ce blues pour mieux le surmonter

Mais faut-il pour autant parler de pathologie ? Pas exactement. « Nous ne pouvons pas dire que le “blues de septembre” soit reconnu médicalement, même si son appellation clinique est répertoriée », précise la spécialiste. Dans le langage psychiatrique, on le rapproche de “l’état dépressiogène”, une baisse de motivation et d’intérêt pour les activités habituelles, souvent passagère.

Les causes de ce blues sont multiples. Bien sûr, la fin du repos estival pèse lourd sur le moral. Mais d’autres éléments entrent en jeu, comme la diminution de la lumière naturelle ou le changement de température. « Ce sont des modifications que l’organisme perçoit très facilement », souligne Satinka Sansón. Certaines personnes, plus sensibles, ressentent ces effets de manière accrue. « Dans ces cas, un apport en vitamine C et la luminothérapie peuvent être bénéfiques », conseille-t-elle. Ce traitement a souvent fait ses preuves scientifiques dans l'amélioration des états psychologiques.

Alors finalement, pas de raison de craindre ce blues. « L’essentiel est de ne pas se focaliser sur le terme lui-même, pour éviter de renforcer la sensation de déprime », insiste Satinka Sansón. Son conseil : rester à l’écoute de ses émotions, prendre soin de soi et accepter cette période comme une transition en douceur vers l’automne.