Vous préparez votre projet d’expatriation ? Avez-vous pris en compte le coût de la vie dans votre prochain pays de résidence ? L’enquête Mercer revient, comme chaque année, sur les villes les plus chères pour les travailleurs internationaux. Quelles seront les destinations les moins et les plus abordables ?
L’inflation et les fluctuations de taux de change continuent d’avoir un impact souvent négatif sur le pouvoir d’achat des expatriés. Les villes les plus chères le sont encore davantage en cette année 2024. Le constat est d’ailleurs sans appel pour le cabinet Mercer, filiale de Marsh McLennan (NYSE: MMC), qui a publié son classement annuel.
« La crise du coût de la vie a eu un impact significatif sur les entreprises internationales et leurs employés », précise Yvonne Traber, Responsable de la mobilité mondiale chez Mercer. « Il importe que les entreprises se tiennent informées des tendances du coût de la vie et des taux d'inflation et qu’elles maintiennent à ce sujet un dialogue permanent avec leurs employés, afin de gérer efficacement leur impact. » En un an, Buenos Aires a connu une augmentation de 694 % de son panier moyen, tandis qu'Istanbul a connu une augmentation de 145 %.
Top 5 des villes d'expatriation avec la plus forte hausse du coût de la vie
1. Accra (Ghana) + 80 places
2. Addis Adaba (Ethiopie) + 56 places
3. Istanbul (Turquie) + 55 places
4. Tirana (Albanie) + 50 places
5. Le Caire (Egypte) + 49 places
Quelles sont les villes les plus chères en 2024 ?
Le top 5 des villes les plus chères n’a pas évolué depuis l’année passée avec un duo asiatique : Hong Kong à la première place et Singapour à la deuxième, suivies de trois villes suisses : Zurich (3e), Genève (4e) et Bâle (5e). Autre preuve que la Suisse est certainement le pays le plus cher au monde (mais avec des rémunérations qui restent intéressantes), Berne arrive à la 6e place. New York perd une place cette année. Londres à l’inverse en gagne 9. Sur le continent américain, Nassau aux Bahamas et Los Angeles clôturent ce top 10.
Quant aux autres continents, Bangui, en République centrafricaine, est la ville africaine la plus onéreuse (14e place). Dubai est la ville la plus chère du Moyen-Orient en arrivant à la 15e place. La capitale de l’Uruguay, Montevideo, est la plus chère d’Amérique latine (42e position). Plus bas dans le classement, Sydney est la ville d’Océanie où le coût de la vie est le moins abordable, en se plaçant à la 58e position. En guise de comparaison, Paris arrive à la 29e place du classement 2024.
A la fin de ce classement, le Nigéria est le pays le plus abordable au monde avec Abuja et Lagos aux dernières places.
Le top 10 des villes les plus chères au monde en 2024
1. Hong Kong
2. Singapour
3. Zurich (Suisse)
4. Genève (Suisse)
5. Bâle (Suisse)
6. Berne (Suisse)
7. New York (Etats-Unis)
8. Londres (Royaume-Uni)
9. Nassau (Bahamas)
10. Los Angeles (Etats-Unis)
Les expatriés doivent « ajuster leur mode de vie »
Mais quel est l’impact réel de cette hausse des prix pour les expatriés et pour les entreprises qui les emploient ? « Les coûts de la vie élevés peuvent contraindre les expatriés à ajuster leur mode de vie, à réduire leurs dépenses non essentielles, voire à ne pas satisfaire pleinement leurs besoins fondamentaux », explique Yvonne Traber. Avant d’ajouter : « Pour relever ces défis, les employeurs peuvent proposer des packages de rémunération comprenant des allocations ou des subventions pour le logement, fournir des services de soutien et explorer des stratégies alternatives de recrutement de talents. »