Le sujet des études postbac est déja un sujet en soi qui concerne et préoccupe des milliers de jeunes et leurs parents chaque année. Rajoutez dessus l’expatriation, l’interculturalité, les distances, la méconnaissance des systèmes scolaires, les premiers choix... Pas simple. Voici quelques conseils précieux pour nos jeunes adultes expatriés.
Le saviez-vous ? 85% des métiers de 2030 n’existent pas encore
Le sujet des études postbac est déja un sujet en soi qui concerne et préoccupe des milliers de jeunes et leurs parents chaque année. Rajoutez dessus l’expatriation, l’interculturalité, les distances qui peuvent se compter en milliers de kms et en plusieurs heures de décalage horaire, la méconnaissance des systèmes scolaires qui ont bien changé depuis nos propres études supérieures, un choix de possibilités de plus en plus important qui n’aide pas toujours à la prise de décision, les appétences de nos ados pour découvrir le monde (que nous leur avons un peu transmis en partant à l’étranger), nos éventuels désirs qu’ils rentrent en France pour renouer avec leurs racines et nos craintes qu’ils aient du mal à se réintégrer à un modèle que l’on pense aujourd’hui dépassé, les bouleversements économiques que nous savons incontournables et que personne ne maîtrise, les centres d’intérêts de nos ados qui peuvent nous laisser perplexes…. Autant de sujets qui reviennent, un peu comme un boomerang, à l’heure des choix d’orientation de nos ados.
De nombreuses études montrent
- que les jeunes de la génération Y (ceux nés entre 1980 et 2000) et la génération Z (ceux nés à partir de l’an 2000) exerceront en moyenne entre 5 et 10 métiers différents.
- 85% des métiers de 2030 n’existent pas encore
- 133 millions d’emplois seront créés d’ici 2025 contre 75 millions qui disparaîtront
Ne demandez plus aux jeunes d’aujourd’hui ce qu’ils veulent devenir quand ils grandiront mais demandez-leur plutôt par quels moyens ils y arriveront !
Comment préparer nos jeunes aux métiers qui n’existent pas encore ?
Nous sommes rentrés dans l’ère de la quatrième révolution industrielle. Dans cette nouvelle ère on parle des secteurs de l’intelligence artificielle, de l’impression 3D, de la réalité virtuelle, de la blockchain, de l’expertise deeptech ou encore de la cobotique (l’interaction entre un opérateur humain et un système robotique).
Le défi des prochaines années est la transition vers un monde du travail numérique avancé.
La première clé pour réussir la transition c’est par l’éducation. Selon Heather McGowan (stratège de l’avenir du travail, conférencière, auteur et conseillère) l’éducation est synonyme d’apprentissage. On parle de savoir-apprendre et savoir-chercher. Elle explique que dans le passé “on apprenait pour travailler. On construisait notre identité grâce au diplôme obtenu, à la position dans l’entreprise. La première question qu’on nous posait est “que faites-vous dans la vie ?” pour savoir quel genre de personne on est. Alors que maintenant, nous devons travailler pour continuer à apprendre” Ne demandez plus aux jeunes d’aujourd’hui ce qu’ils veulent devenir quand ils grandiront mais demandez-leur plutôt par quels moyens ils y arriveront ! Source: changethework.com.
Quelles études supérieures pour rester dans la course ?
Le diplôme reste-t-il important ? Quelles compétences acquérir pour pouvoir se reconvertir ? La bonne nouvelle c’est que le futur est mouvant mais pas totalement inconnu (ni menaçant). De nombreuses études, dont celle publiée par France Stratégie en 2015 sur les métiers qui vont recruter à l’horizon 2022, ont prédit quelques tendances qui se sont réalisées. Certes les flots sont mouvants mais de puissants courants les animent: c’est sur eux qu’il faut compter pour préparer son avenir professionnel.
1/ Les métiers à forte compétence technique et scientifique ont la cote. La tertiarisation de l’économie va se poursuivre. Les services vont aussi se développer dans le domaine du soin, de l’aide à domicile aux personnes âgées.
2/ Avoir un diplôme postbac reste un bon sésame et les formations longues vont rester très recherchées car les entreprises restent attachées au diplôme pour recruter. Mais les bacs +5 ne sont pas la seule option! Les BTS ou DUT à bac+2 sont également très prisés et sont même trop peu nombreux. A niveau inférieur au bac, par contre, ce sera de plus en plus difficile (il faudra alors développer de nombreux soft skills pour rester dans la course).
Cultiver ses passions pour garder le cap dans un monde en mutation permanente
3/ Le couple hard skills/soft skills va être de plus en plus déterminant pour l’employabilité et les jeunes expatriés ont un atout à jouer : on dit souvent d’eux qu’ils ont des super-pouvoirs. Ils sont en général adaptables, parlent plusieurs langues, sont sociables, sont passés maître en conduite du changement, naviguent entre les cultures aisément, apprécient la différence, ont une capacité d’observation hors du commun, sont mobiles….
4/ Acquérir des compétences numériques sur son CV; le digital étant devenu aujourd’hui incontournable de l’hôtellerie-restauration à l’artisanat en passant par la santé ou le commerce.
5/ Être prêt à se reconvertir. Pour les aider à rebondir vers de nouveaux horizons il leur faudra
- une solide formation de base (scientifique, technologique ou juridique…) qui leur permettra de repartir en formation
- des compétences comportementales qu’ils pourront réutiliser dans un domaine totalement différent (management/art de la négociation et de la vente/ouverture internationale/sens du service…)
- des compétences digitales qui leur permettront de rejoindre un nouveau projet
- une bonne confiance en soi et un bon équilibre entre vie perso et vie pro.
6/ Cultiver ses passions (pour garder le cap dans un monde en mutation permanente) et rester ouvert aux opportunités.
Orientation scolaire et expatriation
nos jeunes expats ou TCK (Third Culture Kids) qui, sans le savoir, ont déjà de nombreux atouts dans leurs manches.
Et maintenant que fait-on pour nos jeunes expatriés ?
De nombreuses options s’offrent à votre jeune, qu’il soit titulaire ou en préparation d’un baccalauréat français, d’un high school diploma, d’un diplôme IB ou OIB et qu’il souhaite poursuivre ses études à l’étranger (Europe, Etats-Unis, Canada …) ou revenir en France. Il faudrait de nombreux recueils pour lister toutes les options possibles car il y a autant de possibilités qu’il existe d’étudiants et rien n’est fixé dans le marbre. Partons du principe que c’est une bonne nouvelle ! Cela veut dire qu’il y aura forcément un chemin pour lui, qu’il prenne dès le départ la direction qui lui convienne ou qu’il souhaite se réorienter en cours de route (on parle de transfert ou de passerelle). De nombreuses réformes sont en cours en France pour permettre à chacun de trouver sa place et surtout pour harmoniser le système Français avec les 40 pays européens signataires de la déclaration de Bologne qui ont adopté le système LMD (License, Master, Doctorat). Ces réformes vont en entraîner bien d’autres dans les années à venir qui vont ouvrir de nouvelles possibilités encore méconnues aujourd’hui.
Cette période de transition est une formidable opportunité pour nos jeunes expats ou TCK (Third Culture Kids) qui, sans le savoir, ont déjà de nombreux atouts dans leurs manches. Alors aidons-les à ouvrir les portes, repousser les limites et explorer de nouveaux horizons.
“Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait” Mark Twain
Ecrit pour Expats Parents par Sixtine Gontier, coach en orientation scolaire et professionnelle. Auteur du livre “Post Bac mode d’emploi ! pour être un expat bien informé”. Plus d’informations sur www.sixtinecoaching.com
Découvrez ici Expats Parents, la plateforme collaborative de l'expatriation en famille et rejoignez ici le groupe Facebook de 17.000 parents en expatriation