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Réforme de l’enseignement français à l’étranger : enfin des annonces !

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Écrit par Justine Hugues
Publié le 30 août 2019, mis à jour le 3 décembre 2020

1000 postes de titulaires supplémentaires, 25 millions d’euros de plus au budget de l’AEFE, ouverture de l’homologation à de nouveaux partenaires… Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères vient d’annoncer les premières mesures du grand « plan de développement de l’enseignement français à l’étranger ». 

 

« L’enseignement français à l’étranger est un service public essentiel pour nos compatriotes à l’étranger de même qu’un sujet au cœur de notre politique d’influence » confirme Jean-Yves Le Drian, s’adressant à plus de 200 diplomates réunis pour la 27ème édition de la conférence des ambassadeurs et ambassadrices. La réforme de notre système éducatif à l’étranger, discutée de longue date, vient de prendre forme sous les annonces du Quai d’Orsay. 

 

Pour accueillir davantage d’élèves dans des conditions attractives (l’objectif présidentiel étant de doubler le nombre d’élèves du réseau d’ici 2030), « nous allons élargir le cercle des partenaires », tout en garantissant « une homologation exigeante afin de préserver la qualité, marque de notre enseignement », assure le ministre. Comprendre : ouvrir le réseau à d’autres établissements que les 492 aujourd’hui homologués par l’éducation nationale - gérés par l’AEFE, conventionnés ou partenaires. 

 

Le ministère de l’Education nationale détachera 1000 titulaires supplémentaires et les ressources locales seront également mobilisées et développées, notamment par de nouveaux plans de formation comme la mise en place d’un Master spécialisé sur l’enseignement français à l’étranger.

 

« Colonne vertébrale » du dispositif, l’AEFE recevra, dès 2020, 25 millions d’euros supplémentaires. Le niveau des frais de scolarité restant à la charge des familles - dont l’augmentation continue a pénalisé nombre de Français établis à l’étranger et empêché des élèves locaux d’avoir accès au réseau - devrait être réduit. Une conséquence de la baisse de la participation des établissements à leurs frais de fonctionnement. Le ministre a mentionné un retour aux chiffres de 2016. 

 

Les détails de la réforme devraient être rendus publics « dans les prochains jours », a annoncé le ministre. 

 

Interrogé sur le sujet, le député de la 9ème circonscription des Français établis hors de France M’jid El Guerrab, salue une réforme « qui va dans le bon sens », tout en déclarant que « le diable se niche dans les détails ».  « Il faut voir si on parle de 25 millions d’euros supplémentaires par an ou seulement l’année prochaine. Quant aux nouveaux titulaires, on se sait pas encore qui seront-ils, quand seront-ils en poste et sur quel budget », énumère-t-il. 

Hélène Conway-Mouret, sénatrice socialiste des Français de l'étranger questionne également la portée de la réforme, derrière les effets d'annonce : « J'aimerais qu'on nous précise les budgets, les moyens de soutenir ces efforts. Aujourd'hui, on ne sait pas si les 1000 professeurs supplémentaires par exemple seront détachés au service du réseau actuel ou des nouveaux établissements partenaires. Il ne faudrait pas à nouveau créer l'espoir, au risque d'être déçu ensuite ».

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