Mi-janvier, la tête de réseau des Alliances Françaises alertait les pouvoirs publics sur le devenir de l’organisation, face aux difficultés financières. Une vague de départs s’en est suivie, fragilisant encore davantage l’institution. Voici venu le temps des solutions. Première étape: la réorganisation.
Suite à la démission de six de ses membres le 17 janvier, le Conseil d’administration de la fondation Alliance Française a procédé, le 1er février, à de nouvelles élections, apprend-on dans un communiqué.
Une nouvelle administratrice, Mme Véronique Bujon-Barré, et un nouveau président, M. Michel Doulcet, siègeront au CA. Par ailleurs, le bureau a été renouvelé : Mme Hélène Carrère d’Encausse comme vice-présidente, M. Alain-Pierre Degenne, vice-président, M. André Cointreau en tant que trésorier et M. Bernard Boucault élu secrétaire.
Après avoir occupé différents postes au sein du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, dont celui d’Ambassadeur au Danemark, Mme Bujon-Barré rejoint, en 2015, le centre pour le contrôle démocratique des forces armées. Cette fondation genevoise définit des bonnes pratiques et des recommandations, afin de mettre en place une gouvernance efficace du secteur de la sécurité.
M. Doulcet quant à lui, siégeait déjà au conseil d’administration de la fondation, au sein du collège des amis de l’Alliance Française. Gérant de la société Monfiert, spécialisée dans le conseil en management, il aura la lourde tâche de contribuer au redressement des finances de la fondation.
C’est en effet dans un cadre budgétaire très contraignant que la nouvelle gouvernance devra définir les orientations à même de garantir la pérennité de la fondation. Ces nouveaux élus joueront également un rôle important dans la réflexion sur la promotion de la langue française dans le monde, engagée depuis plusieurs mois par Emmanuel Macron.