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Ligne Directe, une émission au cœur de l’Europe

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Écrit par Déborah Collet
Publié le 22 avril 2020, mis à jour le 18 février 2021

L'émission hebdomadaire "Ligne directe, au cœur de l’Europe" RFI Romania donne la parole aux Français de l’étranger établis en Allemagne, en Europe centrale et dans les Balkans qui sont confrontés à des enjeux économiques et sociétaux dus à la pandémie mondiale.



Une émission radiophonique au cœur de l’Europe

Tous les vendredis à 18h15, les internautes sont invités à se rendre sur RFI Romania pour réfléchir aux perspectives d’après-crise et ils questionnent des représentants politiques, associatifs ou des économistes français concernant les mesures sanitaires et économiques prises par leur pays. 

En temps de pandémie, le journaliste français Nicolas Don, expatrié au cœur de l’Europe, en Roumanie nous a témoigné son besoin d’échanger avec une communauté plus large à travers l’émission. Selon lui, la vocation de l’émission est "de faciliter le dialogue entre les Français expatriés, leur famille francophone et les divers responsables politiques, associatifs, diplomatiques afin qu’ils leur rapportent des réponses concrètes à une situation qui évolue constamment."

Le journaliste français insiste sur l'importance de l’unité en ces temps exceptionnels : "Les frontières s’effacent, par exemple, il y a finalement peu de différences entre le patron de Michelin et un étudiant français présent à Varsovie. Les deux ressentent le besoin de parler et de partager. J’estime que c’est une mission de service public." Il insiste également sur la notion d’horizontalité de la communication de ceux qui sont aux commandes : "Il faut communiquer à l’horizontale de façon à toucher un maximum de monde. Nous avons besoin de faire de l’intelligence collective car personne n’a la clef du lendemain." affirme-t-il.

 

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L’émission a reçu comme premier invité Frédéric Petit, député des Français de l’étranger de la 7e circonscription autour du thème : "Nos responsables, sont-ils à la hauteur de la crise?". Le journaliste Nicolas Don a commencé par reprendre des chiffres clés qui montrent que 63 % des Français estiment qu’on leur cache des choses et 70 % pensent que l’État ne nous dit pas toute la vérité. Le député des Français de l’étranger de la 7e circonscription a rebondi sur ces chiffres : "Je parlerais d’hyperventilation citoyenne, c’est-à-dire que nous avons besoin de multiplier les endroits où nous discutons ou nous nous confrontons, sans être obligés de gagner la discussion. Nous en avons besoin pour comprendre ce qui sera important dans un an, dans 6 mois, ou dans une semaine."

 


Un manque de transparence

Durant l’émission, un Français a témoigné de son périple pour rentrer en Macédoine, son pays de résidence, en provenance de l’Inde. Il témoigne du "manque de transparence de l’Ambassade de France qui n’a pas pu partager les informations sur les Français bloqués sur place et sur le processus de rapatriement." Il parle d’une mobilisation de la part de touristes français qui bénévolement, ont proposé au consulat français présent sur place de mettre en place des groupes sur WhatsApp pour faire remonter les données de ces Français bloqués en Inde. "Je voudrais attirer votre attention sur l’importance de la donnée. (…) Que peut-on faire pour améliorer la transparence et la communication envers les Français de l’étranger vis-à-vis des autorités consulaires ?" déclare-t-il. Frédéric Petit a rétorqué qu’une cellule de crise avait été mise en place par le ministère français. En tout, 150 000 Français ont été rapatriés en 9 jours en provenance de l’Inde. Cependant, il insiste sur les problèmes auxquels fait face le gouvernement français : "Il y a des problèmes pour certains pays et il y en a encore actuellement, comme c’est le cas au Pérou, en Nouvelle-Zélande, en Algérie…" Concernant la transparence des postes en Inde, le député des Français de l’étranger a déclaré "Nous avons un réseau consulaire qui est organisé en plusieurs consulats généraux, ce qui multiplie les réponses, nous pouvons avoir des réponses qui ne sont pas tout à fait les mêmes d’un consulat général à l’autre."

Le député Frédéric Petit rappelle l’importance de l’information et de l’accompagnement mis à destination des Français de l’étranger qui sont, selon lui, une des solutions à la crise actuelle. Il a insisté : "Je crois que cette notion d’information et de transparence de ce que nous faisons est importante."

 

Une solidarité européenne dans le domaine économique

Durant cet échange, de nombreux citoyens français ont interpellé le député sur les mesures drastiques prisent par leur pays comme c’est le cas d’un Français vivant à Belgrade, en Serbie. Il s’inquiète des annonces économiques prises par son pays qui ne prend pas en charge le salaire minimum des salariés, qui est inférieur à 300 euros pendant 3 mois. Sur ce point, Frédéric Petit insiste sur la solidarité des pays européens envers la Serbie, mais plus généralement envers les pays des Balkans. "La solution à cette crise doit aussi être l’occasion de rétablir un certain nombre d’équilibres au sein de l'Union européenne, la Serbie quelque part concerne tous les Européens." précise-t-il.

Le député des Français de l’étranger de la 7e circonscription pense qu’il va falloir que les pays européens acceptent de s’endetter pour maintenir une activité européenne. Il a soutenu : "C’est évident qu’il va falloir qu’il y ait des relances coordonnées et extrêmement précises." En Allemagne par exemple, le député a débattu avec les parlementaires allemands sur la question du chômage partiel. Un salarié français qui paye des charges ou des impôts en Allemagne n’est pas forcément éligible aux mesures de chômage partiel. Le député a précisé :"Si vous êtes commercial pour une entreprise française qui développe son business en Allemagne, le chômage partiel ne vous concerne pas. Évidemment en France, ce même salarié ne cotise pas donc il n’aura rien non plus." Selon lui, il est primordial que les parlementaires locaux restent constamment en contact les uns avec les autres. "Même si beaucoup l’ont oublié, nous représentons les nations. J’ai des collègues hongrois, serbes avec qui je parle beaucoup (…) Ce ne sont pas des relations tendues ou non entre gouvernements, ce sont des discussions peuple à peuple, de nation à nation, c’est ce que j’appelle l’Europe des paires et j’y suis extrêmement attaché." Le député des Français de l’étranger de la 7e circonscription se veut optimiste concernant la mobilisation des parlementaires. "C’est la première fois que tous les parlementaires représentants les Français de l’étranger sont associés indifféremment de leur parti." a-t-il déclaré.

 

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La prochaine discussion sur RFI Romania abordera le thème suivant "Quelle reprise pour les entreprises européennes ?". Le débat a lieu sur zoom pour des raisons dues au confinement et il sera sur RFI Romania vendredi à 18h15. Vous pouvez retrouver l’émission sous format vidéo et audio sur la page Facebook.

ID de réunion : 927 5015 3363
Mot de passe : 123456

Si vous voulez participer par téléphone :
France : +33 1 70 37 22 46
Allemagne : +49 69 7104 9922
Autriche : +43 72 011 5988
Pologne : +48 22 398 7356
Slovaquie : +421 233 418 515
République Tchèque : +420 5 3889 0161
Hongrie : +36 1 701 0488
Roumanie : +40 37 170 0418
Bulgarie : +359 3 257 1633
Slovénie : +386 1888 8788
Serbie : pas de numéro zoom, si possible appeler le numéro France (possibilité de facturation par l’opérateur)
Bosnie- Herzégovine : pas de numéro zoom, si possible appeler le numéro France (possibilité de facturation par l’opérateur)
Croatie : +385 1300 0988
Albanie : pas de numéro zoom, si possible appeler le numéro France (possibilité de facturation par l’opérateur)
Kosovo : pas de numéro zoom, si possible appeler le numéro France (possibilité de facturation par l’opérateur)
Macédoine du Nord : pas de numéro zoom, si possible appeler le numéro France (possibilité de facturation par l’opérateur)
Monténégro : pas de numéro zoom, si possible appeler le numéro France (possibilité de facturation par l’opérateur)
 

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