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Législatives 2024 - Elias Forneris : "Je veux avant tout être un député de terrain"

Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 29 juin et 6 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Elias Forneris, candidat du parti Nouvelle Energie pour la 1ère circonscription (Etats Unis et Canada), a répondu à nos questions.

elias forneriselias forneris
Écrit par Léa Degay
Publié le 22 juin 2024, mis à jour le 23 juin 2024

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? 

Je suis Français à l’étranger depuis toujours et je suis historien de carrière. Ma famille est de Provence, mais cela fait plus de 20 ans que je vis sur la Côte Est des États-Unis. La politique française est ma passion, au point d’écrire ma thèse à Cambridge sur les Français en exil durant la Seconde Guerre mondiale ! L’histoire de l’expatriation c’est mon métier. Avant, j’ai eu des expériences variées : à l’Assemblée nationale, dans l’enseignement, dans le secteur du tourisme, dans la finance a New York, et dans le consulting à Dubaï. Aujourd’hui, je suis investi par le parti Nouvelle Énergie, mené par David Lisnard.

Mon suppléant Cyril Moreau est basé en Californie, il est dans le monde de la technologie. Avec son épouse, il est ancré aux États-Unis depuis seize ans, à Washington D.C., puis Charlotte N.C., et désormais sur la côte ouest. Il contribue au développement et à la transformation d’entreprises depuis l’Orange County, en parallèle de son activité de conseil à l’international et de Partner dans une société de développement commercial, de transformation, d’investissement et de M&A.

 

Pourquoi souhaitez-vous vous présenter aux prochaines élections législatives ?

La France est en désordre. Voir mon pays dans un tel état depuis l’étranger me fait de la peine. Nous sommes dans l’énième crise de la présidence actuelle, et je souhaite rebâtir un grand bloc du centre-droit à l’Assemblée nationale pour aider à stabiliser le pays. David Lisnard, le leader de notre parti, est le seul candidat qui s’élève au-dessus de la mêlée pour la prochaine élection présidentielle, et à ses côtés je veux aider à rétablir l’ordre et le bon sens économique. Surtout, dans cette crise actuelle, je ne veux pas que les Français d’Amérique du Nord soient oubliés.

 

Quel est votre rapport avec cette circonscription ?

Durant mes vingt années sur la Côte Est, j’ai principalement vécu à Washington D.C et New York, étudiant d’abord au Lycée Rochambeau et puis à l’École des Nations Unies. J’ai effectué de multiples séjours au Canada (Québec et Colombie britannique), ainsi que dans le reste des États Unis (Californie, Floride, Carolines du Nord et Sud, et le Maine). À New York, j’ai étudié à Columbia et travaillé dans le secteur financier. J’ai pu rencontrer des Français talentueux dans l’enseignement comme dans le business, qui sont parfois là depuis des décennies et qui travaillent énormément. Être français en Amérique du Nord, c’est mon identité profonde, et comme beaucoup je veux rester impliqué dans la vie française.

 

En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français·es de l'étranger ?

J’aime peu cette expression « Français de l’étranger ». Cela suggère qu’il y a des Français de France et des Français qui ne sont pas de France. Nous sommes des Français à l’étranger, avec une forte attache à la métropole et souhaitant pour beaucoup avoir la possibilité de rentrer un jour en France — ou en tout cas, d’y séjourner longuement.

Les questions d’assurance santé, d’éducation française, de visas de travail, de retraite, sont des sujets qui préoccupent mes proches depuis toujours. Je partage ces préoccupations, et je répète, je ne veux pas qu’elles soient oubliées durant les crises politiques à venir.

 

Comment voyez-vous le mandat de député ?

Je veux avant tout être un député de terrain, à l’écoute des Français dans cette circonscription, passant le plus de temps possible sur place. Avec mon suppléant Cyril, nous aimerions prendre le pouls de la communauté en tenant des permanences mensuelles entre le Canada et les États-Unis.

À l’Assemblée nationale, je voudrais représenter les préoccupations de ces Français ; et à l’inverse les informer des développements qui les concernent. Pour moi la transparence est clef : je vous informerai de l’avancée des dossiers, pour meilleur comme pour le pire.

En France, l’État oublie que les Français en Amérique du Nord ont un talent et un savoir-faire immenses, qui pourraient être utiles aux entreprises françaises ou aux initiatives culturelles du pays. C’est une source de connaissances qui ne demande qu’à être mise à contribution, et il faudrait créer une passerelle entre les deux.

 

Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français·es de votre circonscription ?

Les défis ne manquent pas ! Les prochaines années seront probablement difficiles sur le plan économique en France, et il faudra s’assurer par exemple que l’éducation française à l’étranger, l’assurance santé et les retraites ne soient pas négligées.

Les Français ici tiennent aussi beaucoup aux relais de la Francophonie, à l’Alliance française, et aux lycées bien sûr. La Francophonie ne devrait pas être perçue comme une ligne de plus dans le Budget, mais comme une condition essentielle de la survie de la France et de sa culture dans le monde.

Enfin, beaucoup de Français à l’étranger souhaiteraient que les services consulaires et les services électoraux soient simplifiés. Il y a trop d’interlocuteurs, trop de procédures, et beaucoup ne votent plus car c’est trop compliqué.

 

Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

Je mène une campagne presque 100% digitale avec des webinars notamment, car les délais sont courts et je veux parler à autant de Français que possible en une semaine.

Je mène aussi une campagne écologique, sans gaspillage de papier. Il aurait fallu que j’imprime 584.000 bulletins de vote moi-même, pour qu’ils soient distribués aux centres de vote et aux domiciles. Or, cela représente une catastrophe environnementale, multipliée par les 9 candidats dans cette circonscription ! Je vous encourage donc à voter en ligne les 25-27 juin prochains ou d’imprimer votre propre bulletin pour le 29.

J’ai la chance de recevoir un soutien immense de la part de David Lisnard (maire de Cannes), du parti Nouvelle Énergie, et d’Alexandra Ardisson — l’ancienne députée des Alpes-Maritimes qui coordonne cette campagne. Enfin, ma famille, mes amis sont mobilisés 24h/24 : tout le monde met la main la pâte !

 

Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?

Au niveau national je veux aider à rétablir l’ordre et le bon sens économique, avec un centre-droit qui tient debout et une plateforme libérale.

Pour les Français d’Amérique du Nord, ma priorité est qu’ils bénéficient d’une égalité de traitement administratif avec les Français en métropole. Par exemple, durant la crise du Covid-19, beaucoup de Français ici voulaient rentrer « au pays », mais en ont été dissuadé ou empêché. Il n’est pas normal non plus qu’il soit aussi difficile et coûteux pour ces Français d’accéder aux soins médicaux lors de leurs visites en France.

Un autre axe qui me tient à cœur c’est que l’éducation française en Amérique du Nord doit être plus accessible, avec une priorité nationale dans les établissements français.

Enfin, nous aurons l’occasion de parler sérieusement de la fiscalité, des retraites, de la francophonie, de la représentation électorale, parmi d’autres sujets clefs lors de nos webinars et échanges cette semaine.

 

 

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