Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Bertrand Dupont, candidat Les Républicains pour la 2ème circonscription (Amérique centrale et Amérique du Sud), a répondu à nos questions.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je réside dans notre circonscription depuis plus de 28 ans (20 ans au Brésil et 8 en Argentine). Je suis entrepreneur et membre du conseil de l'institut brésilien des relations entrepreneuriales internationales IBREI. Je suis père de 2 enfants, nés à Buenos Aires, qui ont fait leurs études au sein des lycées français à l'étranger. Ils étudient aujourd'hui en France. En 2021 les Français de la 3ème circonscription du Brésil m'ont accordé leur confiance en m'élisant Conseiller des Français de l'étranger.
Cet engagement n'est pas nouveau. Je suis investi auprès de mes compatriotes depuis longtemps que ce soit au sein de l'UFE, dont je suis le président au Brésil, ou de l'Association des Bretons ou simplement en aidant ceux qui sont dans le besoin. Mon engagement politique en est la conséquence et a pour but d'avoir plus de poids dans mes actions.
Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?
Comme je viens de l'indiquer, mon engagement politique est la conséquence de ma volonté de continuer d'agir pour mes compatriotes Français d'Amérique latine et Caraïbes. Je veux également défendre une certaine vision de la société des valeurs, les valeurs de notre France qui sont aujourd'hui menacées. Je ne me suis jamais présenté pour un poste mais pour servir. Je suis le seul élu local candidat dans cette élection. Le seul candidat de la droite républicaine à pouvoir gagner.
On ne veut plus de "parachutés" qui ne nous connaissent pas !
Quel est votre rapport avec cette circonscription ?
J'habite dans notre circonscription depuis des années. Plus de la moitié de ma vie est dédiée à l'Amérique latine et aux Caraïbes. J'ai aidé des centaines de personnes dans les différents pays que ce soit pour des sujets de retraite, de certificats de nationalité française, bourses et aides sociales, défense des budgets de nos consulats, assistance à nos élus de terrain.
En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français·es de l'étranger ?
J'ai déjà expliqué une bonne partie de ces préoccupations. C'est la troisième fois en trois ans que je décide d'être candidat car nos députés successifs n'ont rien fait depuis 8 ans. Certes, notre député sortante a voyagé dans la circonscription, fait beaucoup de marketing mais qu'a-t-elle changé pour nous, pour les Français d'Amérique latine et Caraïbes ?
Le constat est malheureusement clair. Rien !
Aucune promesse n'a été tenue. Elle ose dire que la suppression de la CSG-CRDS reste une priorité pardon mais elle est députée depuis 2 ans. Elle a cette déposé un amendement mais oublie de dire qu'elle l'a retiré. D'ailleurs ses résultats sont tellement faibles qu'elle cache son bilan, sa proximité avec Macron, sa majorité présidentielle et renaissance. Pas un mot dans sa campagne. Le marketing ça suffit !
Il est temps qu'un député courageux soit élu, un député qui a fait ses preuves et se bat tous les jours pour nos compatriotes et notre pays.
Comment voyez-vous le mandat de député ?
Il ne faut pas se le cacher. Ce n'est pas dramatiser que de dire que notre pays est au bord du gouffre. La dette explose, le pouvoir d'achat diminue, les faillites et le déficit commercial sont à un niveau historique, nos services publics ne marchent plus, la place de la France dans le monde se réduit chaque jour. La guerre est aux portes de l'Europe.
Les valeurs de notre République sont bafouées, la laïcité menacée, le désordre règne, l'assemblée nationale a été transformée en cirque par les Insoumis. L'immigration est incontrôlée.
Il faut agir vite et l'on sait déjà combien cela sera difficile dans une assemblée nationale divisée.
J'y suis prêt. Je n'ai jamais reculé devant un obstacle no quand il s'agit de défendre mes valeurs et les Français de l'étranger.
Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français·es de votre circonscription ?
Pour les Français d'Amérique latine, les 8 ans de Macronie ont également provoqué de nombreuses pertes de postes dans les consulats, dans les établissements scolaires. Les aides sociales ont baissé. L'inégalité de traitement subsiste. Aucune promesse n'a été tenue par la députée sortante.
Nos seules avancées nous les devons au Sénat où notre groupe parlementaire est majoritaire. Ils ont besoin d'un relais fiable et compétent à l'assemblée nationale. Suppression de la CSG-CRDS, fond d'urgence, droit au compte, actions contre les CNF, défense des budgets, résidence d'attache.
Tout cela a été voté au Sénat. Qui les a défendu à l'assemblée ?
En tant que simple Conseiller j'ai résolu des centaines de dossiers de retraite. J'ai obtenu la création du 1er tiers payant santé de la Caisse des Français de l'étranger. Ce n'est pas par hasard qu'il a été mis en place au Brésil. C'était un engagement de campagne et il a été tenu. Je veux le généraliser dans notre continent.
Enfin nos compatriotes doivent être très préoccupés par les projets des autres candidats
Le Front populaire veut l'instauration de l'impôt sur le passeport, le RN la fin des doubles nationalités, le Macronisme a généralisé les demandes de certificats de nationalité française CNF traitant nos compatriotes de 2ème et 3ème générations comme des citoyens de seconde zone.
Tout est documenté. C'est inacceptable !
Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?
Je suis accompagné de compatriotes qui ont la France au cœur et qui veulent que les Français de l'étranger soient des Français à part entière.
Je m'appuie aussi sur notre réseau d'élus Conseillers des Français de l'étranger, de responsables associatifs et sur nos sénateurs en France. Je suis également accompagné par ma suppléante, Frédérique Martiquet, elle aussi très investie depuis longtemps auprès des Français de Colombie.
Ils me connaissent, savent de quoi je suis capable et ne baisseront pas les bras.
Je suis enfin soutenu par le "Défi Républicain" de Florence Portelli, "Nous France" de Xavier Bertrand et "Les Républicains" dont j'ai l'investiture.
Sur ce dernier point je tiens à préciser que là non plus je n'ai jamais varié. J'ai condamné dès le 1er jour l'aventure individuelle d'Éric Ciotti. Notre parti a fait bloc contre lui et a défendu nos valeurs, nos idées. On ne peut pas en dire autant des partis de gauche alliés au sein d'une étiquette électoraliste contre nature, du RN qui change de programme toutes les 2 minutes ou de Reconquête qui a explosé.
Par commodité ou calcul électoral j'aurais pu suivre Éric Ciotti mais je ne vais jamais renoncer à mes valeurs et à ce que je crois.
Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?
Mon programme est clair, il n'a pas changé. Avec ma suppléante Frédérique Martiquet de Colombie, nous n'avons jamais dévié de nos objectifs et de nos valeurs.
Vous pouvez le consulter sur notre site www.bertranddupont.org
Mes priorités seront la défense de l'enseignement Français à l'étranger, la défense des budgets de nos consulats et d'aides sociales, l'accès aux soins par la généralisation du tiers payant, la suppression de la CSG-CRDS, la généralisation des accords bilatéraux que ce soit les conventions de non double imposition ou les conventions sociales sur le cumul des retraites, l'appui aux entreprises françaises á l'étranger et évidemment la défense des valeurs de ce qui fait la France tant sur le régalien que sur le social.
Je ne me résoudrai jamais au déclassement et à la faillite économique et morale de mon pays.