Dans la perspective des prochaines élections législatives, les 30 juin et 7 juillet 2024, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats. Assamahou Lamarre, candidate du parti Les Ecologistes avec la majorité parlementaire pour la 3ème circonscription (Royaume-Uni, Irlande, Norvège, Suède, Finlande, Danemark, Islande, Lettonie, Lituanie, Estonie), a répondu à nos questions.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Assamahou Lamarre, Ingénieure diplômée en Sciences et Techniques du Vivant, titulaire d’un DEST Techniques pharmaceutiques, cheffe de projets des médicaments innovants issus des nanotechnologies. Je suis donc une scientifique qui politiquement est une centriste écologiste. Je crois en l’innovation verte et à notre capacité à « réparer la nature ». Pour moi, la science ne s’oppose pas à l’écologie.
Pourquoi souhaitez vous vous présenter aux prochaines élections législatives ?
Pour défendre la cause de l’écologie et promouvoir l’égalité des chances et la lutte contre toute forme de discrimination. A ce sujet j’ai rédigé un plaidoyer qui reprends la genèse de tous les apports des pays européens. Je souhaite aussi offrir une autre voie, un autre choix pour les personnes qui souhaitent une alternative centriste aux sortants qui ont conduit notre pays dans cette situation politique délicate.
Quel est votre rapport avec cette circonscription ?
J’ai été candidate aux législatives 2022 dans la circonscription FDE 3 Europe du Nord. Je remercie une fois de plus toutes les personnes qui m’ont soutenue et ont voté pour moi et grâce aux législatives anticipées, j’espère pouvoir être élue afin d’apporter une voix centriste et écologiste libre des contingences partisanes qui actuellement crispent l’Assemblée nationale et le pays. Il est très important de ne pas se laisser enfermer dans les trois blocs qui minent actuellement la cohésion nationale et rendront le pays ingouvernable avec le risque d’un retournement des taux en défaveur de la France. Le groupe Ensemble, Front Populaire et RN seront incapables de se coaliser même concernant leur frange centriste contrairement aux partis centristes et écologistes plus libres dont je fais partie.
En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français·es de l'étranger?
Je suis bi-nationale et j’ai vécu en Angleterre et travaille régulièrement en partenariat avec l’Angleterre, la Suède et le Danemark. J’ai de la famille qui réside encore à Londres en Angleterre.
Comment voyez-vous le mandat de députée ?
Je souhaite permettre le retour de la culture du débat à l’Assemblée nationale, l’échange entre les groupes politiques plutôt que des invectives stériles et l’activation perpétuelle du 49-3. Je souhaite être à l’écoute durant tout mon mandat des préoccupations des Français de l’étranger de ma circonscription. A cette effet, je compte créer une plateforme collaborative d’échanges , de partage et de synergie pour regrouper tout le monde au sein de la même circonscription par l’ouverture d’une communication permettant aux Français établis hors de France de s’ approprier la situation et de s’exprimer sur leurs problématiques éducatives, sociales, fiscales et de retraite ou en lien avec le Brexit. Je programmerai des réunions Zoom régulière avec les Français expatriés ainsi que les associations représentatives. Je n’oublierai pas que j’aurai été élue grâce à eux et je serai donc libre de pouvoir mieux les défendre loin des appareils ultra partisans qui régentent actuellement tout au point que l’on peut constater une certaine déconnexion parfois.
Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français·es de votre circonscription ?
Les enjeux du Brexit et ses conséquences (le paiement de taxe sur les visas , la suppression de Erasmus pour les étudiants, problème de déplacement des européens en Europe, se retrouver en Europe en situation « d’immigré européen » en plus Les défis existentiels, de paix de sécurité et du vivre ensemble. De façon générale, les Français expatriés ne vivent pas les mêmes problèmes selon qu’ils se trouvent dans un pays membre de l’UE, de l’EEE ou en dehors. Je tâcherai de soutenir une transition fluide et des mesures adaptées.
Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?
Je suis suivie par une journaliste à Londres et les membres de l’association « Français du monde » qui ont des sections dans tous les pays de ma circonscription. Elle est crée par des français qui voulaient une association dynamique et correspondant aux réalités de l’expatriation /émigration. Elle rassemble tous les Français de la diaspora qui partagent les idéaux et les valeurs de justice sociale, de pluralisme, de tolérance, de démocratie de solidarité et d’écologie. Elle s’oppose à toute discrimination et apporte son soutien actif aux organisations qui militent pour les droits de l’homme. Elle n’est lié à aucun parti politique et s’engage sur le terrain citoyen et écologique. Elle est présente dans 114 pays. Par solidarité, les membres bénévoles qui me soutiennent pourront me transmettre les difficultés rencontrées pendant le vote électronique pour permettre de trouver rapidement des solutions. Une fois élue, je resterai bien sûr en contact tout au long de mon mandat avec cette association et les autres représentant les Français de l’étranger.
Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si êtes-vous élue ?
Je défendrai une éducation française à coûts modérés car il n’est pas normal que les citoyens français hors de France n’aient pas accès à une éducation gratuite sur le budget de l’Education nationale alors que régulièrement ce ministère rend des crédits. Les bourses allouées doivent correspondre aux besoins réels des enfants et non juste répondre à des questions budgétaires.
Le second chantier sera celui de l’amélioration des conventions fiscales, interbancaires et de sécurité sociale (dont retraite et santé) entre la France et les différents pays de la circonscription, en particulier, ceux non membres de l’UE. Je plaiderai pour la suppression des délais de prescription des services rendus à l’étranger pour les retraites ainsi que pour le versement des allocations familiales aux enfants français à l’étranger.
De façon plus générale, je soutiendrai les lois de promotion de l’égalité des chances, du soutien aux mères isolées y compris françaises à l’étranger et aurai à cœur de promouvoir le rayonnement culturel de la France et de la francophonie.