L’Assemblée parlementaire de la Francophonie s’élargit pour sa 50e session plénière

Du 9 au 13 juillet 2025, Paris a célébré la 50e session plénière de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). Son président, Hilarion Etong, et sa déléguée générale, Amélia Lakrafi nous ont exposé les enjeux de cette édition. Organisée conjointement par l’Assemblée nationale et le Sénat, elle marque un moment fort pour cette institution. Fondée en 1967, l’APF œuvre à renforcer le dialogue politique et la coopération entre les parlements francophones. Tout cela au service de la démocratie, de l’État de droit, des droits humains, de l’éducation, du développement durable et de la promotion de la langue française. 

Amélia Lakrafi :“la solidarité pour et entre compatriotes est tellement essentielle"

La francophonie parlementaire, une langue vivante dans un monde en mouvement

En 2025, la francophonie parlementaire franchit un cap. Elle s’ouvre, s’élargit, se féminise et se rajeunit. À travers des textes, des échanges bilatéraux et des plateformes éducatives comme TV5MONDEplus, l’APF affirme une vision claire. Celle d’une langue française vivante, porteuse d’idées, de droits et d’avenir. Dans un monde en crise, la francophonie n’est pas un refuge nostalgique. Elle est un levier d’action globale. « C’est un moment historique », assure Amélia Lakrafi en ouverture. Cette session marque l’entrée de quatre nouveaux membres : le Ghana, Sao Tomé-et-Principe, le Landtag de Sarre et l’Assemblée parlementaire de la Commission de l’océan Indien. Ce geste symbolique prouve encore une fois que la francophonie parlementaire séduit bien au-delà de l’espace francophone traditionnel. 

« Nous ne nous opposons pas à l’anglais, nous donnons envie d’accéder à une autre langue, le français », explique Amélia Lakrafi.

 

Amélia Lakrafi, députée des Français de l’étranger pour la 10e circonscription, déclare que « le plan stratégique de 2023-2030 trace une feuille de route ambitieuse pour renforcer le rôle des parlementaires dans la défense des valeurs démocratiques ». Loin d’un repli identitaire, la francophonie se veut ouverte et attractive. « Nous ne nous opposons pas à l’anglais, nous donnons envie d’accéder à une autre langue, le français », explique-t-elle.

Moment marquant de l’édition : le 9 juillet 2025, le Réseau des jeunes parlementaires rappelle ses grands thèmes de prédilection. Il priorise la mobilité sociale, la protection contre les écrans et l’écologie au quotidien. Le programme PIMEF de l’Agence universitaire de la Francophonie, lui, facilite la circulation des chercheurs et entrepreneurs francophones. Il est salué comme une réponse concrète à la demande des jeunes d’apprendre.

Lutter contre la désinformation en formant les parlements

Amélia Lakrafi, députée des Français de l’étranger, déclare : « L'un des sujets les plus importants reste aussi la protection des lanceurs d’alerte ».

L’APF mise aussi sur la formation comme levier d’action. Tout un écosystème est déployé pour aider les parlements membres à faire face aux menaces informationnelles. Amélia Lakrafi explique : « Nous faisons intervenir des experts pour sensibiliser et former parlementaires et fonctionnaires ». Ces experts accompagnent les parlements dans l’adoption de lois, en les aidant à les rédiger puis à les adapter aux réalités de chaque pays. La déléguée générale de l’APF souligne par ailleurs que « l’un des sujets les plus importants reste aussi la protection des lanceurs d’alerte ». Une vision qui reflète la volonté de faire de la francophonie parlementaire un acteur influent face aux grands défis contemporains. L’Assemblée se réforme, en espérant qu’elle prenne davantage de poids sur la scène mondiale.