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Algérie : le ministère de la Communication retire son accréditation à France 24

Des manifestants à Alger en octobre 2020 et le logo de France 24Des manifestants à Alger en octobre 2020 et le logo de France 24
Écrit par Caroline Chambon
Publié le 14 juin 2021, mis à jour le 15 juin 2021

Dimanche 13 juin, France 24 s’est vue retirer son accréditation en Algérie par le ministère algérien de la Communication. « L’hostilité manifeste » de la chaîne est mise en cause par les autorités.

 

Le ministère de la Communication d’Algérie a annoncé dimanche 13 juin le retrait de l’accréditation de France 24 dans le pays. Les autorités ont justifié cette décision par « l’hostilité manifeste » et « le non respect des règles de la déontologie professionnelle, la désinformation et la manipulation, ainsi qu'une agressivité avérée à l'égard de l’Algérie » de la part de France 24.

 

Une décision dans la continuité de la politique algérienne contre les médias indépendants

Depuis l’arrivée au pouvoir d’Abdelmajdid Tebboune, le gouvernement a progressivement durci sa politique à l’encontre des médias indépendants. Le chef de l’Etat était arrivé au pouvoir après la chute de Bouteflika, elle-même provoquée par les mouvements sociaux du printemps 2019, principalement menés par le Hirak, dont la principale revendication est le démantèlement du régime en place en Algérie depuis l’indépendance de 1962.

 

France 24 assure avoir toujours été honnête dans sa couverture de l’information

Face à cette décision opaque du gouvernement algérien et à l’absence d’explications plus précises, France 24 a, dans un communiqué, assuré : « Notre couverture de l’actualité algérienne se fait dans la transparence, l’indépendance et l’honnêteté. Comme c’est le cas partout dans le monde ». La chaîne avait déjà été mise en garde, pour sa couverture du Hirak. Le retrait de son accréditation intervient durant un week-end d’élections anticipées caractérisées par un taux de participation de 30,20%, score le plus faible en 20 ans. L’objectif d’asseoir la légitimité du gouvernement avec ce rendez-vous électoral du 12 juin semble donc être un échec.