Pourquoi les films de Noël nous font-ils aussi fondre dans le monde ?

 

Il suffit de taper “Noël” dans votre barre de recherche Netflix et la page s’illumine… Un message pour Noël, Noël tombe à pic, Ce Noël-là... Attention, une variante : la famille Claus. L’histoire est souvent la même : une jeune femme ou un jeune homme, plaisant à regarder et avec un travail qui lui prend tout son temps, ne croit plus depuis longtemps à la magie de la famille et encore moins à celle de Noël. Il ou elle doit tout de même retourner dans sa famille dans sa contrée lointaine ou son village. Et là…tout va changer à coup de cadeaux, de neige, de père noël mais surtout…d’amour. De plus en plus nombreux sur nos écrans, comment expliquer le succès des films de Noël ? Inutile de retourner dans le village de son enfance pour trouver la réponse, Lepetitjournal.com a enquêté…
 

 

 

 

Les fictions de noël “proprettes” inondent les téléviseurs, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Italie, en France et ailleurs. En 2017, une certaine plateforme au N rouge se lance aussi dans la production
 

 

Noël à l’écran depuis les années 1890 

Les films de noël existent depuis la fin du 19ème siècle - notamment avec Santa Claus de George Albert Smith en 1898 - et arrivent en France au début du siècle suivant. Les plus symboliques et connus de tous sont Maman j’ai raté l’avion (1990), l’intemporel Love Actually en 2003 ou encore The Holiday en 2006 ou Cameron Diaz décide d’échanger sa maison avec Kate Winslet. Et puis le film est devenu un téléfilm, c'est-à-dire une production pensée pour la télévision. Son créateur est certainement la chaîne américaine Hallmark. A l’origine une entreprise de papeterie et - entre autres - de cartes de vœux, la chaîne est créée en 2001. L’objectif est surtout d’inciter les consommateurs à acheter les cartes de Noël mais, très vite, la chaîne se spécialise dans les téléfilms de noël jusqu’à en produire 40 par an dans les années 2020. Mis à part les Walt Disney qui sortent souvent pendant les fêtes de fin d’année, les fictions de noël “proprettes” inondent les téléviseurs, aux Etats-Unis, en Allemagne, en Italie, en France et ailleurs. En 2017, une certaine plateforme au N rouge se lance aussi dans la production en tentant de s’adapter à tous les genres et les grandes thématiques sociétales. Parmi ses succès, on retrouve A Christmas Prince en 2017, A Castle for Christmas en 2021 ou encore The Noel Diary en 2022. La même année, l’actrice phare des années 2000 Lindsay Lohan fait son grand retour à l’écran avec Noël tombe à pic. 

 

 

 

 

Les pays qui ont surfé sur le succès des films de noël 

Les fictions arrivent de plus en plus tôt sur les écrans. En 2024, TF1 diffuse Mon conte de fées de Noël un lundi 14 octobre après-midi : 1,20 million de Français conquis ! En 2025, TF1 a lancé ses films de Noël le lundi 13 octobre 2025, avec Le trésor de Noël. Une temporalité que les chaînes expliquent par le lancement des films by Hallmark. 

 

D’autres productions ont fait mouche, comme Christmas Under the Stars en Australie ou Les Lumières du Nord au Canada. 

 

 

 

 

Les Etats-Unis semblent être les champions de la production made for Christmas. Ils ne sont pas les seuls bien sûr. La British touch est bien présente, à l’instar de The Holiday, Love Actually ou encore l’éternel A Christmas Carol, datant de 1951 et tourné au Royaume-Uni. Le film raconte l’histoire d’Ebenezer Scrooge, homme d’affaire anglais qui déteste Noël et qui recevra la visite de 3 fantômes…Un classique de Noël en noir et blanc qui passe à la télévision britannique chaque année. En Pologne, un certain Listy do M, sorti en 2011, marque toujours les esprits de noël. Côté scandinave, des classiques ont ravi les spectateurs, à l’instar de la comédie norvégienne Mongoland en 2001 dans laquelle Pia retourne dans sa ville natale. Un air de déjà vu. En Finlande, le film Joulutarina (traduit en La Véritable Histoire du Père Noël) sort en 2007 et fait un carton. En Asie, Les Parrains de Tokyo, film d’animation japonais sorti en 2003, raconte l'histoire de sans-abri qui trouvent un bébé la veille de Noël à Tokyo ; un intemporel qui ressort tous les ans. D’autres productions ont fait mouche, comme Christmas Under the Stars en Australie ou Les Lumières du Nord au Canada. 

 

Chaque année, de grands classiques ravissent les Français en hiver. On pense bien sûr au très émouvant film l'Arbre de Noël (1969), Les Bronzés font du ski (1979), Le Père Noël est une ordure (1982), 8 Femmes (2002), Joyeux Noël (2004), Santa et Cie (2017)...

 

 

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Le téléfilm de noël, un goût de reviens-y 

Le film de Noël est TRES rentable. Le tournage moyen se déroule sur trois mois pour un budget maximal d’un million de dollars ; des cacahuètes à côté des super productions de séries par exemple. Selon le site spécialisé IMDB, les films autour de Noël ont généré près de 3 milliards de dollars aux États-Unis depuis 1980. Au final, 84 minutes maximum sont proposées avec toutes les activités clichées de noël, un peu de famille, beaucoup d’amour et de magie. 

 

 

Avouons-le…Entre deux factures, trois réunions Teams et un ciel de novembre, on signerait volontiers pour un café dans un village enneigé avec un inconnu au pull moche, non ?

 

 

Quels sont les films de Noël les plus rentables de tous les temps ? En première place, Le Grinch, film d’animation de 2018, avec 526,7 millions de dollars de recettes mondiales dont 271,3 millions de dollars de recettes rien qu’aux États-Unis. Puis vient Maman, j’ai raté l’avion ! de 1990, avec un total de 476,6 millions de dollars au box-office mondial, et Maman, j’ai encore raté l’avion ! de 1992 qui rapporté 358,9 millions de dollars dans le monde.

 

Vous l’avez compris, chaque année il est pratiquement impossible d’échapper aux fictions de Noël pleines de bons sentiments. Diffusées très en amont de noël, elles permettent souvent de compenser le long mois de novembre grisonnant et pluvieux. Les regarder en famille plonge les parents dans leurs souvenirs d’enfance et donnent l’impression de transmettre un peu de magie de noël. Le feel good pour tous. Alors oui, on sait déjà qu’ils vont s’embrasser sous le gui, que la ville sera sauvée grâce à un sapin ou qu’un miracle tombera pile à minuit. Mais avouons-le…Entre deux factures, trois réunions Teams et un ciel de novembre, on signerait volontiers pour un café dans un village enneigé avec un inconnu au pull moche, non ?