Tout est parti d’un projet entre amis, d’une carte de tarot et (accessoirement) d’une quinzaine d’années d’expertise dans les spiritueux. Après plusieurs expatriations qui lui ont appris à « appréhender les différents goûts mais aussi les manières de consommer », Nicolas Varnier a lancé sa marque de cocktails prêts-à-boire : le Barteleur. Success-story française d’un « bar à cocktails » à la maison, qui se lance à l’international.
Un stage à Londres, des études à Amsterdam et un VIE à Tokyo qui s’est transformé en une quinzaine d’années dans les spiritueux, Nicolas Varnier a parcouru le monde et enchaîné les expériences avant de se lancer dans l’entreprenariat pour permettre aux consommateurs d’avoir « un bar à cocktail à la maison ». Sa marque est lancée en 2019, « un mois avant le Covid » avec un ami, rencontré il y a 13 ans dans l’effervescence d’une grande marque de champagne. Le projet nommé est donc décalé de deux ans, ce qui leur laisse le temps d’en développer les saveurs et l’histoire. Le Barteleur prend forme et se définit comme « une marque française de cocktails classiques premium embouteillés, à destination d'une consommation à domicile, et des établissements qui souhaitent proposer des cocktails sur carte sans avoir de barman. »
Le Barteleur ou l’alchimie des belles saveurs
Mais pourquoi ce nom de marque ? « Mon associé Philippe Di Méo est fan de tarologie. Dans le tarot de Marseille, la carte numéro 1 s’appelle le bateleur, un illusionniste ou un alchimiste qui retombe toujours sur ses pieds. En l’observant, j’ai trouvé qu’il ressemblait un peu à un barman avec sa coupe et ses outils ». En suivant l’étymologie du nom, le bateleur est devenu le barteleur avec un look réinterprété et une histoire réinventée de « barman à domicile et créateur de cocktails ».
La marque, elle, assume son entité très tricolore avec des ingrédients naturels et français pour la plupart, et des recettes maison concoctées par la distillerie des Terres-Rouges, basée en Corrèze. Le catalogue de cocktails est, lui, à la fois international et classique : le Manhattan, le Negroni, l’Hanky Panky, le Mai Tai et plus récemment le Pornstar Martini, l’Espresso Martini et la Margarita : « Nous avons sélectionné ces sept cocktails car ils sont les plus demandés et les plus populaires ».
Des cocktails pour tous les goûts et pour tous les pays
Tout comme son co-fondateur le Barteleur veut s’ouvrir à l’international. Depuis un an, ses belles bouteilles sont présentes à la vente en Belgique, au Luxembourg, au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Danemark, en duty-free en Espagne, en Grèce ou encore en Turquie, sans oublier les ventes en ligne un peu partout dans le monde. Pour se développer à l’étranger, la marque est toujours accompagnée d’un importateur et distributeur par pays spécialisé dans les spiritueux, qui revend les produits aux cavistes, aux bars, aux hôtels ou aux commerces locaux. Alors qu’il revient d’un salon international, Nicolas Varnier est sûr de la qualité de son produit, « les retours sont excellents », des médailles viennent d’ailleurs couronner le travail de mixologie et l’équilibre des ingrédients. Son expérience à l’étranger lui a d’ailleurs permis de mieux penser sa stratégie à l’export : « mes différentes expatriations m’ont permis de mieux appréhender les différents goûts mais aussi les manières de consommer ».
Le marché du prêt-à-boire, soit des cocktails tout prêts, est en pleine expansion. « Le cocktail prêt-à-boire est un marché à deux vitesses. Dans les pays anglo-saxons (Etats-Unis, Royaume-Uni, Australie), c’est la catégorie qui explose pour les spiritueux », explique Nicolas. De l’autre côté de l’Atlantique, « le marché n’est pas mature mais intéresse de plus en plus ». Partout dans le monde, les consommatrices aiment déguster des cocktails « entre copines » alors que les hommes « préfèrent boire un bon cocktail après une journée difficile », privilégiant le vin ou la bière pour des soirées entre amis. Le cocktail se démocratise même en France et les clients aiment l’idée d’avoir « un bar à cocktails à la maison ». D’autant plus que les bouteilles du Barteleur se conservent sans souci, et qu’il suffit de les verser dans un joli verre avec quelques glaçons pour impressionner ses amis.
Il ne reste plus qu’à se dire « santé », « salud », « cheers », ou n’importe quelle version appropriée à votre lieu de résidence ou à vos convives. Le plaisir de la dégustation, lui, se passera de traduction.