De chef pâtissier à chef d’entreprise, du Sud-Ouest à la Californie, telle est la belle aventure qu’a décidé d’entreprendre avec succès Maxime Pouvreau. En lançant Petit Pot, une marque bien française de desserts lactés dans des pots en verre, Chef Max a fait le pari d’apporter un peu de gourmandise tricolore dans les supermarchés américains.
Maxime n’était pas étranger, comme beaucoup d’enfants, aux plaisirs sucrés. Mais dès petit, il savait qu’il voulait en faire son métier. Après de nombreuses heures passées avec sa mère en cuisine et un apprentissage à l’âge de 15 ans dans une boulangerie-pâtisserie, Maxime Pouvreau décide de parcourir le monde en travaillant dans de grands restaurants. En 2009, il pose ses valises à San Francisco. « Je suis vraiment tombé amoureux de la Californie », nous explique-t-il. Le « sunny state » ne manque en effet pas d’arguments en sa faveur. Si ce n’est sur un point crucial … « J’ai été surpris de voir qu’il n’y avait pas vraiment dans les supermarchés américains de desserts comme en France, dans des petits pots en verre ». De ce constat sans appel, naît Petit Pot. Le Français originaire du Sud-Ouest se retrousse les manches, développe ses desserts et les vend dans les supermarchés de San Francisco.
Petit Pot devient grand
Après avoir cumulé pendant plusieurs années son activité de pâtissier avec celle de chef d’entreprise, Chef Max met de côté les spatules en 2015 pour se consacrer à temps plein dans son projet. « J’ai dû me former et surtout m’entourer des bonnes personnes pour m’aider à faire croître l’entreprise et gérer la partie business », explique-t-il. Une bonne idée puisque Petit Pot est désormais disponible dans plus de 4.000 magasins dans tout le pays. « Nous sommes aujourd’hui la marque numéro 1 de desserts dans les Whole Foods et les chaînes de magasins haute gamme », souligne le chef d’entreprise, qui assure que cette aventure n’aurait pas été possible en France. « Le marché est déjà relativement saturé et je n’avais pas le capital pour commencer. Les réglementations sont également beaucoup plus strictes pour les produits laitiers. Aux Etats-Unis, j’ai pu commencer dans la cuisine d’un restaurant. Cela n’aurait pas été possible en France ».
La French touch des desserts lactés
Mais comment Maxime a pu s’imposer en quelques années dans les rayons des supermarchés ? « Notre positionnement en tant que produit français avec notre logo et son petit béret a participé à notre succès. Cela nous a tout de suite donné un cachet premium », explique Maxime. Dans la clientèle de Petit Pot, il y a bien quelques gourmands français mais surtout « des Américaines qui achètent le produit pour leurs enfants et trouvent cela finalement très bon ». Petit Pot devient alors « un petit moment de bonheur après un repas » et sans trop de culpabilité, tant les recettes sont bien équilibrées.
Autre positionnement de la marque : la durabilité : « Nous travaillons avec des fournisseurs locaux et nos produits en verre sont recyclables ». La culture d’entreprise, elle, reflète la chaleur du Sud-Ouest et l’éthique de travail américaine : « Nous travaillons dur mais nous essayons de ne pas trop nous prendre au sérieux », nous explique Chef Max. Petit Pot a pourtant déjà de grandes ambitions : « Nous voulons aujourd’hui conquérir un marché moins premium en lançant dans les deux prochaines années des petits pots en carton ». De quoi régaler les Américains et les expatriés français, peu importe leur budget.