A écouter les expatriés sur place, la Géorgie est un lieu à la douceur de vivre sans pareille. Fiers de leur histoire, leurs traditions et leurs vins, le pays et ses habitants se démarquent par leur sincérité et leur accueil. “Une expatriation de coeur” dit-on, tant le visiteur peut tomber sous le charme…et y rester.
Beaucoup de Français tombent amoureux de la Géorgie après un court séjour dans le pays. C’est une expatriation de cœur
“Il est possible de rester 365 jours en Géorgie sans visa ! ” explique Mathieu, entrepreneur français. Jusqu’à il y a deux ans, il vivait en Russie, depuis plusieurs années. Lorsque la guerre contre l’Ukraine éclate, il décide de s’installer en Géorgie, un pays “à la grande douceur de vivre” qu’il a découvert lors de plusieurs séjours touristiques dans le pays. “Je sais que beaucoup de Français tombent amoureux de la Géorgie après un court séjour dans le pays. C’est une expatriation de cœur.” remarque Olga, une Russe francophile. La jeune maman - qui vivait en Russie avec son mari français - s’est installée en famille à Tbilissi en août 2022, suite au déclenchement de la guerre en Ukraine. Une installation plutôt simple également, car le régime de visa est très avantageux pour une centaine de nationalités.
Tbilissi, une ville de culture et inspiration d'Alexandre Dumas
Mathieu s’est d’abord installé en couple à Tbilissi, la capitale du pays. “La ville est traversée par une rivière, plutôt en longueur, habitée par 1,5 million de personnes environ. Le centre historique est ravissant, la ville est très culturelle. La jeunesse est très active et plutôt pro-européenne. On le sent d’ailleurs ces derniers mois avec la colère contre la loi sur l'"influence étrangère”*. Pour lui, les Géorgiens sont très attachés à leur culture, leurs traditions et leurs valeurs, “notamment liées à la religion”. Olga, l’a remarqué aussi. “Malgré tous les envahisseurs de Géorgie au cours de son histoire, le pays a toujours préservé ses traditions, sa langue et sa culture. Il y a une grande union nationale, les habitants sont très fiers d’être géorgiens.”
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Que voir dans la capitale ? “A Tbilissi, je conseille de visiter le quartier de Mardjanishvili et son avenue Davit Agmashenebeli, le quartier de Sololaki et les bains sulfureux, le jardin botanique et le parc d’attractions Mtatsminda.” Dans les rues, il n’est pas rare de croiser des crêperies ou des magasins aux noms français. Un hommage peut être au passage d’Alexandre Dumas en 1858. Le célèbre écrivain en a tiré un ouvrage nommé Le Caucase, impressions de voyage, dans lequel il décrit différentes régions du pays, et la capitale bien sûr.
Pour les amoureux du sport, Mathieu rappelle que “les plus hauts sommets culminent à 5.000 mètres en Géorgie”
Et si on possède une voiture ? “il y a énormément de monastères ou de forteresses à visiter, et des randonnées à faire. Je recommande l’ancienne capitale Mtskheta, le monastère De Jvari, les Chroniques de Géorgie et la mer de Tbilissi, la ferme pédagogique de Kiketi, le champ de bataille Didgori et la ville troglodyte Uplistsikhé.” Vaste programme !
Plus loin, à 5h de route environ, il y a aussi la ville de Batumi. Depuis 2023, Mathieu a décidé de vivre dans cette ville au bord de la mer, “éclectique, assez russophone. D’un côté Batumi me fait penser à une ville du Pays Basque avec des rues perpendiculaires couplées d’anciennes maisons et de l’autre à Dubaï, avec tout un quartier d’immeubles et de boutiques touristiques. C’est très intrigant !”. Le contraste se retrouve aussi dans l’environnement : “le climat est humide mais chaud. Derrière la ville - en bord de mer je le rappelle - il y a une chaîne de montagnes très abrupte avec une végétation très dense.” Pour les amoureux du sport, Mathieu rappelle que “les plus hauts sommets culminent à 5.000 mètres en Géorgie” confirmant l’un des incontournables du pays : le trek.
La Géorgie, une tradition viticole ancrée et une population sincère
Selon Mathieu, l’automne est une période idéale pour se rendre en Géorgie “Les arbres sont jaunes orangés, c’est magnifique. Le mois de septembre est celui des vendanges, dans un pays où la tradition viticole est centrale et très ancienne” raconte l’entrepreneur. La viticulture en Géorgie est l'une des plus anciennes au monde. Les premières traces datent d’au moins 8.000 ans. “Il y a 500 espèces de raisins en Géorgie, et les Géorgiens en utilisent plus de 100 pour concevoir le vin”.
Il faut arriver à passer la carapace parfois mais, une fois accueilli, on devient à un ami pour la vie
Le nectar des Dieux est donc très important dans la culture géorgienne, justifiant ainsi de nombreuses fêtes et célébrations qui méritent d’être vécues. L’occasion idéale de rencontrer la population réputée pour son accueil et son authenticité, que soulignent Mathieu : “ il faut arriver à passer la carapace parfois mais, une fois accueilli, on devient à un ami pour la vie. Je trouve que les Géorgiens sont des personnes très sincères et beaucoup dans l’émotion.” Mathieu et Olga témoignent de moments très forts lors des grands dîners géorgiens, les supras : “ils sont prêts à tout donner à leur invité” raconte le jeune homme. “Lors du festin traditionnel, les plats sont servis au milieu de la table et s’empilent au fur et à mesure du repas ! Il y a bien sûr beaucoup de vin, plutôt blanc” renchérit Olga. On y sert des khinkalis par exemple - des raviolis de viande avec du poivre et du piment - du pain khachapuri à base de fromage très salé ou des plats mijotés avec des légumes, du persil, de la coriandre ou de l’origan violet…”j’adore ! ” sourit Olga
Pourquoi et comment s’installer en Géorgie ?
Le visa d’entrée en Géorgie
Comme Mathieu, les ressortissants français sont exemptés de visa pour un séjour égal ou inférieur à un an en Géorgie. Il faut toutefois se munir d’un passeport individuel ou d’une carte nationale d’identité sécurisée d’une validité suffisante pour la totalité du séjour. A partir de un an, il est nécessaire d’obtenir un visa long séjour, à demander soit aux consulats et ambassades géorgiens, soit sur place, auprès du ministère géorgien des Affaires étrangères à Tbilissi. Puis le permis de résidence s’obtient sur place auprès de l’Agence de développement des services publics.
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La communauté française en Géorgie
Côté communauté française, peu d’entreprises françaises sont implantées, mais les institutions françaises et européennes sont présentes : “Il y a 700 Français inscrits au registre consulaire. Les corps diplomatique et pédagogique français sont très unis. Je croise parfois quelques digital nomades francophones mais j’ai l’impression que les Français ici sont soit expatriés pour quelques années, soit installés définitivement, via le mariage notamment”. constate Olga.
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La fiscalité en Géorgie
Le régime fiscal est très attractif selon Mathieu : “les revenus sont taxés à 1%, il faut le savoir.” En 2023, Olga lance Tbilissi Accueil, une association qui accompagne les Français et francophones qui arrivent dans le pays, la petite dernière de la grande famille du réseau international des accueils de la FIAFE. “Le lancement d’une association à but non lucratif est vraiment facile en Géorgie.” souligne-t-elle. Concernant l’imposition, la convention fiscale franco-géorgienne fixe les règles d’imposition relatives notamment à l’impôt sur le revenu applicables aux résidents des deux pays. Les rémunérations sont normalement imposables en Géorgie en cas d’emploi local.
Le réseau de la FIAFE célèbre 40 ans de mains tendues aux Français de l’étranger
Le budget pour vivre en Géorgie
Le coût de la vie est moins élevé qu’en France, environ de 57% avec, toutefois, une augmentation récente des loyers en contexte de guerre Russie-Ukraine. “Si l'on souhaite continuer à consommer à la française, bien sûr les produits importés coûtent plus chers en revanche” nuance l’entrepreneur. La monnaie locale est le lari, environ 40 centimes d’euros selon le taux de change. En savoir plus ici
L’enseignement français en Géorgie
Olga a mis ses trois filles à l’école française du Caucase (EFC) “la fierté est que 50% du corps pédagogique est en Géorgie depuis longtemps”. Créée en 2006 à Tbilissi, la EFC est une école privée entièrement homologuée par le Ministère français de l’Education nationale et conventionnée avec l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) depuis septembre 2013. Près de 500 élèves ont fait leur rentrée 2023 de la maternelle à la terminale dont 32% de géorgiens, 30% de français et 38% de pays tiers. “Il y a une piscine dans les locaux, des compétitions sont organisées régulièrement. Il y a beaucoup de clubs de sports proposés. Le projet est d’introduire le rugby dans l’apprentissage".
76b, avenue Tchavtchavadzé, 0162, Tbilissi / (00 995 32) 2 29 47 72 / www.efc.edu.ge - Proviseur : Kamel YASSILI - kamel.yassili@efc.edu.ge // Assistante de direction : Hélène SPRINGER- (00 995 32) 2 29 47 72
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D’autres informations utiles pour vivre en Géorgie :
Lien de l'ambassade de France en Géorgie
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Les conseils logements en Géorgie
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