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Florent Vaudelin : « C’est le moment de se tourner vers l’immobilier »

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Écrit par Damien Bouhours
Publié le 19 mars 2020, mis à jour le 19 mars 2020

 

Est-ce que le coronavirus doit stopper les investissements en France ? Florent Vaudelin, fondateur et CEO de My expat, plateforme d’investissement locatif à destination des expatriés, nous explique pourquoi il ne faut pas attendre pour investir.

 

Il faut savoir saisir les opportunités 

En tant que chef d’entreprise que craignez-vous de cette crise du coronavirus ?

Florent Vaudelin - D’un point de vue business, c’est une période qui est compliquée comme toutes les périodes de crise, d’autant plus qu’il s’agit d’une crise sanitaire mondiale, ce qui est rare. Je pense qu’il y a énormément de sociétés qui vont faire faillite dans les mois qui viennent. Il faut donc baisser drastiquement les dépenses pour pouvoir survivre. Pour ce qui est de l’activité de MyExpat, en l’occurence l’investissement locatif, c’est dans ce genre de situation qu'il faut savoir saisir les opportunités.

 

Est-ce le moment d’investir dans l’immobilier locatif ?

Si on a une aversion au risque qui est plutôt faible, c’est le moment de faire des coups sur les marchés financiers. Mais il faut être assez expert pour les réussir. Sinon, c’est le moment de se tourner vers des valeurs matérielles, comme l’immobilier. Il s’agit d’investissements immuables, qui ont peu de chance de bouger. C’est aussi le moment d’investir dans un pays qui est très stable économiquement et politiquement. La France a fait le pari de se lancer depuis quelques années sur plus de fabrication en France et je pense que c’est un mouvement qui va s’accélérer notamment avec ce qui se passe en Chine. Même si cette crise est mondiale et révèle l’interdépendance entre les nations, il y a des pays qui restent plus stables que d’autres.

On reste de toute façon sur des taux immobiliers bas

Comment cette crise sanitaire impacte le marché de l’immobilier locatif français ?

On constate sur le dernier trimestre que les prix sont en hausse. La demande est donc en augmentation. Les investisseurs se disent que c’est le moment d’investir, ce qu’ils font, et les prix augmentent. On a d’ailleurs dépassé la barre des 11000 euros en prix moyen à Paris.

Si on ne voit pas clairement de tendance sur les prix de l’immobilier, en revanche, on peut imaginer une tendance sur les taux. Les taux directeurs risquent de baisser alors qu’ils sont déjà très bas voire négatifs dans certains pays. Depuis 2008 et la crise des sub-primes, les Etats ré-injectent du cash dans l’économie sauf qu’aujourd’hui, on atteint la limite. Peut être que les taux immobiliers vont suivre la lignée des taux directeurs mais ce n’est pas certain car les banques sont en risque. On reste de toute façon sur des taux immobiliers bas qui ne risquent pas d’augmenter dans les deux prochaines années.

 

Ressentez-vous déjà des effets sur votre clientèle expatriée ?

95% de notre clientèle est à l’étranger, dans 60 pays dans le monde. On commence à voir des effets sur les utilisateurs de notre plateforme, notamment au Japon ou aux Etats-Unis. Dans tous les pays où les écoles sont fermées et où les parents sont en télétravail et doivent s’occuper de leurs enfants, les utilisateurs ont moins de temps à consacrer à leur investissement immobilier. Pour l’instant, nous avons davantage des retours sur une temporisation des projets pour des raisons logistiques plutôt que des renoncements à l’investissement à cause d’une crainte des conséquences du coronavirus.

 

Marseille permet de faire des coups

Où conseillez-vous à vos clients d’investir ?

La localisation est importante. Même si les prix d’investissement sont plus importants en France que dans d’autres pays dans le monde, il faut aussi calculer le risque de l’investissement. La France est un pays stable. Si on veut du risque et de la rentabilité, il faudra mieux aller vers des petites villes ou des villes de taille moyenne, ou encore des villes dont le potentiel n’a pas encore été développé. C’est pour cela que l’on a ouvert Marseille, une ville qui n’a pas encore connu le boom de Lyon ou Bordeaux. On avait déjà pris le pari de se lancer à Bordeaux avant que cela explose. Les prix ont déjà augmenté de  20 à 30% ces cinq dernières années.

Aujourd’hui, nous couvrons Paris, Lyon, Bordeaux et Marseille. Paris reste la ville la moins risquée mais qui offre le moins de rentabilité. C’est un investissement long terme. Lyon et Bordeaux sont un peu plus risquées mais ce sont des villes dynamiques avec de bonnes infrastructures. Pour ceux qui cherchent une meilleure rentabilité avec un peu plus de risque, on a ouvert Marseille, qui permet de faire des coups.

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