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EFE International : valoriser les entrepreneurs français à l'étranger

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Écrit par Caroline Chambon
Publié le 9 mars 2021, mis à jour le 11 mars 2021

La crise sanitaire a provoqué des difficultés économiques chez de nombreuses entreprises. Si l’Etat a mis en place des aides pour les entreprises situées sur son territoire, les entreprises créées par des français de l’étranger ont été oubliées de ces dispositifs d’aide. C’est de ce constat que naît l’initiative EFE (Entrepreneurs Français de l’Etranger) International, qui vise à valoriser et soutenir ces entrepreneurs. Charles Maridor, directeur de la structure, revient sur cette initiative conjointe de CCI France International (Chambres de commerce et d'industries françaises à l’international) et des Conseillers du Commerce Extérieur (CCE).

 

Quelle est la raison qui vous a amené à créer EFE international ?

EFE International est une démarche commune que nous avons engagée avec CCIFI et les CCE. La structure VIE est réservée aux entreprises de France actives à l’international, et les EFE n’ont pas de lien juridique avec la France. Pour la plupart, ce sont des structures de droit privé local. La crise sanitaire a été l’élément déclencheur. Le dispositif VIE lui-même étant fortement chamboulé par le contexte sanitaire et la crise économique, nous avons vu une occasion de le relancer et d’en accroître la portée, avec un nouveau potentiel d’entreprises, qui jusque-là n’étaient pas touchées.

 

« La « marque France » désigne les entreprises qui apportent leur contribution au commerce extérieur de la France, qui font en quelque sorte partie du soft power de la France. »

 

Vous réalisez actuellement une enquête sur votre site, le Forum EFE, qui invite les EFE à se « déclarer » afin de pouvoir les recenser. Que va apporter cette enquête ?

Cette enquête a été lancée il y a quelques semaines. L’idée est de mieux recenser ces entreprises qui travaillent en particulier la marque France, et de répondre à leurs attentes. La « marque France » désigne les entreprises qui apportent leur contribution au commerce extérieur de la France, qui font en quelque sorte partie du soft power de la France. Nous espérons arriver à toucher des entreprises qui ne sont pas forcément répertoriées. Nous avons déjà quelques centaines de réponses, et j’espère qu’il y en aura plusieurs milliers à la fin de l’année. Cela nous permettra de définir la meilleure façon de les accompagner.  

 

« La possibilité d’accéder via EFE International au dispositif VIE est ouverte aux entreprises dont les activités sont liées à la France. »

 

Est-ce que la structure EFE International est réservée uniquement aux entreprises qui s’inscrivent dans le développement du commerce extérieur de la France et donc de la « marque France » ?

La possibilité d’accéder via EFE International au dispositif VIE est ouverte aux entreprises dont les activités sont liées à la France. Cela peut être une contribution directe parce qu’elles importent ou distribuent des produits ou services français dans leur pays, mais aussi indirectes, par la recommandation. Il y a 65 pays qui sont aujourd’hui ouverts au dispositif VIE, et nous espérons en ouvrir rapidement davantage. Par ailleurs, EFE International aidera ces entreprises à trouver les bons interlocuteurs et partenaires en France. L’objectif est de renforcer les liens avec des investisseurs potentiels publics comme privés, en France ou à l’étranger.

 

« La mise en relation future avec des investisseurs permettra à certaines de ces entreprises d’augmenter leur capital et leur capacité d’action en s’ouvrant à des partenaires financiers. »

 

Que propose concrètement la structure EFE International pour aider les entreprises de français de l’étranger?

Notre action sera d’abord axée sur le VIE. Depuis le début de la crise, nous avons plaidé l’accès à des prêts garantis par l’Etat, qui n’ont malheureusement pas été ouverts à ces entreprises de l’étranger. Des avancées ont été faites, comme l’ouverture du dispositif Proparco, afin d’attribuer des prêts garantis par l’Etat aux entreprises françaises de l’étranger en Afrique. Nous continuons à pousser l’idée de renforcer, via BPI France ou d’autres circuits, la trésorerie de ces entreprises pour qu’elles puissent passer la crise sans trop d’encombres. La mise en relation future avec des investisseurs permettra à certaines de ces entreprises d’augmenter leur capital et leur capacité d’action en s’ouvrant à des partenaires financiers.

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