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Voyages temporels - Les gourdes en calebasse

Bayon templeBayon temple
Écrit par Patrick KERSALE
Publié le 19 avril 2023, mis à jour le 19 avril 2023

Certains objets, concepts et croyances aux origines pluriséculaires constituent le génome des peuples et les caractérisent. Au Cambodge, terre de concept de l'impermanence, Patrick Kersalé se livre depuis près de dix ans à une quête sur la permanence qu'il dépeint dans ses ”Voyages temporels”.

Aujourd’hui : les gourdes en calebasse.

À l'époque angkorienne, en témoignent les bas-reliefs du temple du Bayon, les populations utilisaient des gourdes en calebasse pour transporter et rafraîchir l'eau de boisson.

 

bayon temple
Au cours du repas, cet homme semble boire à la régalade. Bayon.

 

Ces mêmes calebasses (khlok ឃ្លោក), du genre Lagenaria, sont toujours cultivées au Cambodge par les populations montagnardes du Ratanakiri et du Mondulkiri.

 

Gourde

 

Par-delà leur fonction de contenant, la particularité de ces cucurbitacées est leur porosité ; Leurs parois laissent filtrer l'eau qui, en s'évaporant, produit du froid. À la fin de la vidéo, la réaction du garçon est liée à l’extrême fraîcheur de l'eau.

 

 

 

Par-delà leur utilisation comme gourde, les calebasses sont consommées alors qu’elles sont encore vertes.

 

Gourde
Préparation des calebasses avant cuisson. Ethnie Bunong Mondulkiri

 

Séchées, ces calebasses deviennent des résonateurs de cithares et de vièles.

 

Gourde
Cithare sur bâton à résonateur en calebasse. Ethnie kreung. Ratanakiri.

 

Gourde
Vièle monocorde à double résonateur : calebasse et bambou. Ethnie kreung. Ratanakiri.

Toutes les photos © Patrick Kersalé

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