L’omniprésence du smartphone chez les jeunes Cambodgiens suscite l’inquiétude des parents, du corps enseignant et des autorités. Les conséquences sur la santé mentale et les relations sociales sont déjà visibles.


Une dépendance numérique de plus en plus précoce
Au Cambodge, l’omniprésence du smartphone chez les jeunes ne passe plus inaperçue. Loin d’un simple phénomène de société, cette réalité s’impose comme un sujet de préoccupation pour les familles, les éducateurs et les autorités sanitaires.
Selon un rapport récent du Conseil national cambodgien pour l’enfance (CNCC), la dépendance numérique débute souvent dès l’adolescence. Elle se manifeste par un repli sur soi, une baisse des interactions familiales et une chute des performances scolaires.
Une corrélation établie entre smartphone et troubles mentaux
Une vaste étude internationale menée auprès de plus de 100 000 jeunes âgés de 18 à 24 ans, publiée en juillet 2025 dans le Journal of Human Development and Capabilities, a mis en évidence un lien direct entre la possession précoce d’un smartphone et l’apparition de troubles mentaux.
« Les jeunes Cambodgiens souffrent d’isolement et de pollution numérique, aggravés par l’accès facile aux réseaux sociaux et à des contenus inadaptés », précise l’UNICEF.
Le ministère de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports a révélé qu’au moins 40 % des élèves du secondaire ont déjà été confrontés à des situations de cyberharcèlement.
Une réponse institutionnelle face à un enjeu de santé
En réaction à ces constats, Phnom Penh a ajusté sa politique éducative : l’utilisation du smartphone est désormais interdite en classe, sauf dans un cadre strictement pédagogique et encadré.
Des campagnes de sensibilisation visent également à informer les familles sur les bonnes pratiques numériques. L’objectif : responsabiliser les jeunes et leurs proches face aux risques liés à un usage non maîtrisé des écrans.
Des conséquences sur la santé mentale
Troubles du sommeil, anxiété, isolement social, détérioration du bien-être psychologique : les experts s’accordent à dire que l’usage précoce et non encadré du smartphone représente un défi de santé publique de premier ordre.
« Une jeunesse cambodgienne sans smartphone à la main ? Inimaginable aujourd’hui », reconnaît un spécialiste. « Mais il ne faut pas oublier que derrière l’écran séduisant du smartphone peut se cacher la porte ouverte sur des troubles mentaux durables. »
Avec l'aimable autorisation de Cambodianess, qui nous permert d'offrir cet article à un public francophone.
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