Rodolphe Viaud et Cédric Pons transmettent aux élèves du Lycée Français René Descartes une vision sensible de la danse, entre inclusion, création et bienveillance.


Rodolphe Viaud, un parcours entre scène et transmission
Chorégraphe, metteur en scène, costumier, Rodolphe Viaud revendique 25 années d'expérience dans le spectacle vivant. Originaire de Toulouse, il s’est formé à la Résidence des Arts de Toulouse, où il entame son parcours de danseur. Il se concentre aujourd’hui à la création chorégraphique.
En 2019, il relance sa compagnie avec Re.0, une pièce sur le thème de la renaissance : « Repartir de zéro, se réinventer une deuxième fois dans sa vie, c'est une autorisation à renaître », explique-t-il. Il est aussi reconnu pour ses mises en scène dans les cabarets et comédies musicales, et pour ses collaborations avec des artistes tels que Laurent Gerra.
Cédric Pons, du plateau à la salle de classe
Danseur formé aux côtés de Rodolphe Viaud, Cédric Pons a entamé une carrière de plus de 20 ans avant de se reconvertir dans l’hôtellerie. Il continue néanmoins à collaborer en tant qu’assistant chorégraphe et formateur. Ensemble, ils sillonnent aujourd’hui la région Asie-Pacifique pour proposer des projets artistiques en milieu scolaire, comme le festival Prozap Danse 2025, organisé par l'International French School, de Singapour.
Une résidence de trois semaines autour de l’empathie et de l’inclusion
Invités au LFRD de Phnom Penh, les deux artistes ont encadré la Rési’Danse 2025, une résidence créative de trois semaines impliquant des élèves de CM1, collégiens volontaires et membres de l’AS danse. Ce projet répond à une demande artistique créative du lycée autour de la thématique : empathie et inclusion.
« On a demandé aux élèves d'écrire des lettres anonymes autour de ces notions. Certaines anecdotes très fortes ont été réutilisées dans le spectacle », explique Rodolphe Viaud.
Au total, plus de 100 élèves de 9 à 14 ans sont impliqués. Les CM1 suivent les ateliers dans le cadre scolaire, tandis que les collégiens participent sur temps d’enseignement et les lycéens via l’AS danse. Le rythme est intense : jusqu'à cinq séances hebdomadaires pour les plus avancés.

Une création adaptée à chaque public
Les deux artistes ont conçu une structure chorégraphique modulable, adaptée à chaque niveau d'âge et aux contraintes culturelles du pays. Des objets comme des foulards ou des T-shirts partagés symbolisent le lien, le rejet ou l’empathie. Le résultat : une pièce de 40 minutes intitulée Tous sous le même toit, à mi-chemin entre création scénique et expérience sensible.
« On aborde des thèmes forts, mais à hauteur d’enfants. Ce qui compte, c'est qu’ils repartent avec quelque chose, une trace, une émotion », résume Cédric Pons.
Une représentation pour clore la résidence
Le spectacle a été présenté le 16 mai à 16h dans le gymnase du LFRD, devant les familles et les équipes pédagogiques. Conçu comme un continuum, il sera ponctué d’interventions enregistrées par les élèves eux-mêmes.
« Nous souhaiterions que le public se charge tout au long du spectacle des émotions ressenties pour à la fin couvrir ces artistes en herbes de chaleureux applaudissements tant mérités » précise Rodolphe Viaud.
« Nous voudrions aussi vivement remercier pour leur confiance, le proviseur, la direction du lycée, les chargés du projet, Sarah de la communication culturelle et Méjane pour avoir porté ce projet à cette hauteur et avec un tel engagement».
Pour les artistes, la plus belle réussite serait de voir naître chez certains une véritable passion pour la danse. « Le mouvement, c’est du plaisir. On ne fait pas de danse sans plaisir. Et s’ils repartent avec ça, alors tout est gagné ».
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