À Angkor, la restauration du temple de Phnom Bakheng franchit une nouvelle étape et devrait s’achever d’ici fin 2025 grâce à un partenariat international.


Le temple millénaire de Phnom Bakheng, à Angkor, retrouve peu à peu sa splendeur. Porté par l’Autorité nationale APSARA et le World Monuments Fund, le chantier de restauration avance à grand pas.
Les efforts se concentrent actuellement sur le côté sud-ouest, avec une extension prévue vers l’ouest.
Un chantier lancé il y a plus de dix ans
Depuis 2009, des travaux sont en cours sur ce site emblématique du Xe siècle. En 2019, une phase spécifique a été lancée pour restaurer le flanc sud-ouest. Résultat : les troisième et quatrième niveaux sont déjà terminés. Les cinquième et sixième niveaux sont en cours, avec 85 % des travaux achevés. La fin de ce volet est prévue pour fin 2025.

Le versant ouest entre dans la danse
Les restaurateurs ont aussi entamé les réparations sur le flanc ouest, du sixième au troisième niveau. Les murs des quatrième et cinquième niveaux sont déjà refaits. Les niveaux six et trois sont en préparation.
Un temple toujours très visité
Édifié à la fin du IXème et au début du Xe siècle sous le règne du roi Yasovarman Ier, le Bakheng fut le tout premier temple-montagne construit dans la région d’Angkor, marquant le centre symbolique de la capitale Yasodharapura. Dédié à Shiva, il représentait le mont Meru, axe mythique du monde dans l’hindouisme. Le Phnom Bakheng est le prototype des temples-montagnes khmers avec son architecture en gradins, avec cinq sanctuaires sur chaque côté des cinq niveaux. À l’origine temple d’État, il devint aussi un lieu de pèlerinage bouddhiste au fil des siècles. Ce double héritage en fait un site à forte portée spirituelle et historique.
Aujourd’hui, Phnom Bakheng attire chaque jour des milliers de visiteurs. Beaucoup viennent y admirer le coucher du soleil et profiter d’une vue panoramique sur Angkor. Avec ces travaux de conservation, le site continue d’allier héritage historique et attrait touristique, en préservant une pièce maîtresse du patrimoine cambodgien.
Avec l'aimable autorisation de Cambodianess, qui nous permet d'offrir cet article à un public francophone.
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