Le Cambodge peaufine un nouveau programme pour mieux gérer ses ressources en eau face aux dérèglements climatiques. Quatre grandes priorités structurent cette stratégie nationale.


Un cadre national pour répondre à l’urgence climatique
Le 17 juillet, un atelier de consultation s’est tenu à Phnom Penh, organisé par le ministère des Ressources en eau et de la Météorologie avec le soutien du gouvernement australien. Objectif : finaliser le Programme de gouvernance de l’eau résiliente au climat (CCRWGP).
Ce plan vise à structurer l’action publique autour de quatre axes pour renforcer la résilience du pays, améliorer la gestion durable de l’eau et mieux faire face aux effets du changement climatique.
« Une gouvernance de l’eau adaptée au climat est désormais une priorité, car elle conditionne notre développement futur », a déclaré le ministre Thor Chetha. Il a ajouté que le programme proposera « un cadre moderne, inclusif et concret pour anticiper les risques liés à l’eau ».
Une concertation élargie
L’atelier a réuni quelque 170 participants venus de l’administration, du secteur privé, de la recherche et de la société civile. Tous ont été invités à contribuer à cette stratégie, qui entend répondre à plusieurs défis : pression croissante sur les ressources, épisodes de sécheresse ou d’inondation, ou encore changement des régimes de précipitations.
Quatre axes pour bâtir une gouvernance de l’eau adaptée
Le programme repose sur quatre grands piliers :
- Mieux anticiper : améliorer la collecte des données, les systèmes d’alerte et l’analyse des risques.
- Moderniser le cadre juridique : notamment en révisant la loi sur l’eau pour mieux refléter les enjeux actuels.
- Renforcer les capacités : en impliquant les acteurs locaux et en favorisant leur montée en compétences.
- Tester des solutions concrètes : à travers des projets pilotes, pour valider les approches sur le terrain.
Un soutien australien et une vision à long terme
Pour Thor Chetha, cette initiative s’inscrit dans la feuille de route du gouvernement pour faire du Cambodge un pays à revenu intermédiaire supérieur d’ici 2030, et à revenu élevé à l’horizon 2050.
L’ambassadeur d’Australie, Derek Yip, a salué un partenariat « fondé sur des priorités communes : réformes, leadership et résilience climatique ». Il a souligné que ce programme permettrait au Cambodge « de renforcer sa gouvernance de l’eau avec des solutions pratiques et durables ».
Les participants ont notamment insisté sur la nécessité d’accélérer les réformes juridiques, d’amplifier les actions à l’échelle locale et de mieux coordonner les acteurs. Le lancement de la première phase du CCRWGP est prévu dans le courant de l’année.
Avec l'aimable autorisation de Cambodianess, qui nous permet d'offrir cet article à un public francophone.
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