Depuis la fin des années 2000, le nombre de vautours a été divisé par deux au Cambodge. C’est le constat que font plusieurs associations de défense de l’environnement, dont le World Wildlife Fund (WWF), la Wildlife Conservation Society, l’Angkor Centre for Conservation of Biodiversity et Birdlife International. Lors des derniers recensements de 2017 et 2018, moins de 130 individus ont été observés. Il s’agit du plus bas contingent enregistré au Cambodge depuis 2003.
Cette extinction extrêmement rapide a pour principal déclencheur l’utilisation à outrance des pesticides dans les plantations du royaume. Un autre élément d’explication est la disparition progressive des animaux ongulés (munis de sabots) et du bétail en général dans les plaines de l’est du pays, dont les carcasses constituent la principale nourriture des vautours. Par ailleurs la déforestation, l’urbanisation et la reconversion des terres agricoles ont communément mené à la disparition de lieux d’habitat pour les trois espèces de vautours présentes au Cambodge, le Sarcogyps calvus, le Gyps tenuirostris et le Gyps bengalensis.
Selon le WWF, les vautours nettoient en outre l’environnement et protègent les villages des maladies infectieuses causées par les animaux morts dans les forêts. En effet, le système gastrique des vautours sécrète un acide lui permettant de consommer les carcasses en voie de décomposition porteuses de maladies. En mangeant celles-ci, les vautours préviennent la propagation de maladies aux humains et animaux. Selon une étude réalisée en 2018, la population de vautours au Cambodge est désormais estimée à 130 individus.
La journée de sensibilisation du 1er septembre - journée mondiale de sensibilisation à la cause des vautours - a vu de nombreuses associations organiser des actions à l’échelle régionale dans les différentes provinces du royaume. A l’échelle nationale, un événement rassemblant toutes ces associations aura lieu au centre commercial Aeon Mall I de Phnom Penh le samedi 7 septembre.
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