Le gouverneur du district de Lvea Aem, Korn Sok Kay, a été démis de ses fonctions après son implication dans un scandale de corruption lié à des nominations frauduleuses.
Korn Sok Kay aurait participé à des nominations illégales en contradiction avec la Loi sur le Statut Général des Fonctionnaires.
Exposé par Hun Sen
Cette décision survient après que le président du Sénat, Hun Sen, a révélé que son conseiller personnel, Ly Samet, avait utilisé son nom pour recevoir des pots-de-vin en échange de postes dans l’administration.
Hun Sen a exposé le fait que Samet avait escroqué trois hommes, en recevant près de 10 millions de dollars de Sok Leng, 230 000 dollars de Muong Khim, et 300 000 dollars de Korn Sok Kay pour lui obtenir le poste de gouverneur de la ville d’Arey Ksat, dans la province de Kandal.
Démenti de Hun Sen
Dans une publication Facebook du 7 octobre, Hun Sen a fermement démenti avoir jamais reçu de pots-de-vin :
En 38 ans de carrière comme Premier ministre et aujourd'hui président du Sénat, je n'ai jamais accepté d'intervention ni de pots-de-vin pour des nominations.
La justice en action
Hun Sen a demandé au ministère de la Justice de collaborer avec les tribunaux pour geler les actifs de Ly Samet, qui pourraient servir à indemniser les victimes. Il encourage celles-ci à porter plainte et à demander réparation.
Ly Samet est actuellement en résidence surveillée, afin de prévenir toute tentative de fuite.
Détermination dans lutte contre la corruption
Le Premier ministre, Hun Manet avait déclaré peu de temps après sa nomination la détermination de son gouvernement à lutter contre la corruption, annonçant son intention d'éliminer toute activité nuisible à l'intérêt public.
Il avait appelé à la coopération entre les institutions publiques, le secteur privé et la population pour atteindre une "société propre et prospère". Il avait souligné l'importance de servir l'intérêt public, de fournir des services publics avec transparence, facilité et confiance, et de renforcer les efforts de prévention contre la corruption.
Transparency International Cambodia avait publié le 30 janvier dernier un indice de perception de la corruption, où le Cambodge obtenait une note de 22 sur 100, contre 24 l'année dernière, ce qui le plaçait à l'avant-dernière place des pays de l'ASEAN, derrière le Myanmar. Le Cambodge était classé 158 sur 180 pays et territoires dans le monde, alors qu'il avait obtenu la 150 ème place 2022.