Étude inédite sur la biodiversité des Cardamomes

Des espèces menacées 

Parmi ces espèces, vingt-trois sont classées comme étant à risque ou vulnérables sur la Liste Rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), ce qui souligne l'importance de cette région en tant que bastion mondial pour la biodiversité. L'étude a documenté 65 espèces d'oiseaux, 38 espèces de mammifères et cinq espèces de reptiles, dont le dhole, l'un des derniers prédateurs restants au Cambodge. Le Dhole est un canidé, ils'apparente au Loup et au chacal doré ou au Lycaon. Sa présence est possible grace à une base proie abondante comprenant le sanglier et le muntjac rouge du Nord.

Découvertes d'espèces rares

L'étude a également détecté d'autres espèces rares et discrètes telles que l'éléphant d'Asie, le léopard nébuleux, le chat marbré, le chat doré asiatique, l'ours malais et l'ours noir asiatique. Ces découvertes mettent en lumière la richesse écologique de cette région.

Un sanctuaire pour la biodiversité

Avec plus de 95 % de ses forêts intactes, le paysage des montagnes Cardamom demeure l'une des zones les moins déboisées du Cambodge. Reconnu comme l'une des écorégions mondiales 200, ce paysage abrite près de 4 000 membres des peuples autochtones Chourng et Por ainsi que plus de 500 espèces différentes.

Engagement du gouvernement cambodgien

Le ministre cambodgien de l'Environnement, Eang Sophalleth, a déclaré que les résultats du sondage pouvait que les forêts cambodgiennes ne sont pas seulement un paysage, mais un sanctuaire vital pour la diversité des espèces sur Terre. "Cela reflète le résultat positif des efforts déployés par le ministère de l’Environnement à travers la Stratégie Circulaire sur l’Environnement qui se concentre sur la protection de la biodiversité et la restauration des habitats", a-t-il ajouté.

Une priorité mondiale pour la conservation

Selon Thaung Ret, responsable de recherche chez Conservation International,  cette enquête confirme les montagnes Cardamom comme un point chaud mondialement significatif pour la biodiversité et une priorité en matière de conservation. "Bien que les 108 espèces enregistrées par les pièges photographiques soient impressionnantes, elles ne représentent qu'une fraction des animaux présents", a-t-elle précisé. "Ces caméras n'ont pas pu capturer les insectes, les oiseaux vivant dans la canopée ni les espèces aquatiques comme les amphibiens et les poissons.