Discussion avec Jean Morel : parution de son dernier roman "Partir..."

Le Petit Journal : Jean Morel, vous aviez alerté les "nuitards" de Pubstreet il y a quelques mois lors de l'arrivée du nouveau Gouverneur de Siem Reap, sur les risques de pollution de deux incinérateurs de l'Hôpital provincial situé à quelques mètres ?

JM : Oui, le Gouverneur, Mr PRAK, fils de l'ancien Ministre francophone des Affaires Étrangères, a actionné tous les services provinciaux concernés. Ainsi, les signataires de la pétition dont Le Petit Journal avait révélé l'existence, ont tous été invités à discuter avec les diverses autorités pour trouver des solutions. Depuis lors, deux filtres ont été posés sur les cheminées des incinérateurs de cet Hôpital, préservant en principe les assiettes des consommateurs des restaurants environnants. Cependant il reste des fumées et des odeurs dès 21h certains soirs, fumées qui me font tousser...

LPJ : Vous aviez organisé en 2023 un concours national de peintures et sculptures richement doté par l'Hôtel Sofitel Phnom Penh Phokeethra, cette page est tournée ?

JM : Pas du tout. Nous, les trois fondateurs, sommes décidés à renouveler. Le succès du premier concours nous encourage à recommencer une compétition EKARIECH en 2024, je peux vous l'annoncer, à partir du mois de juillet... Nous cherchons actuellement de nouveaux partenaires pour remettre cette fois quatre grands Prix, en y ajoutant les créations photographiques et digitales...

LPJ : Vous publiez en ce moment aux Éditions du Mékong, une société d'édition connue ?

JM : J'ai créé cette société en 1993 avec un groupe d'amis (Robert Latil, Jacky Gagne, Philippe Monnin) et nous avons lancé le 11 février 1993 le numéro zéro du magazine "Le Mékong", à l'occasion de la venue du Président Mitterrand à Phnom Penh. Trois ans plus tard, nous avions créé le journal "Cambodge Soir" dont on se souvient encore puisqu'il manque, aux Cambodgiens comme aux Expats. 

LPJ : Que publiez-vous ? 

JM : Pendant la période du Covid, je me suis retrouvé confiné à Siem Reap et malgré les plaisirs du calme et de la tranquillité de la douce rivière provinciale, j'ai dû tuer l'ennui en me remettant à l'écriture, entre 2020 et 2021. Le manuscrit dormait dans un tiroir et en le sortant l'an dernier, j'ai pensé qu'il pouvait faire plaisir aux gens qui me connaissent. Il est bien teinté de la poésie que j'aime et ne montre pas. Poème et musique des mots. 

Mon premier roman date d’il y a dix ans et était une histoire cambodgienne, je dirais très cambodgienne. Cette fois - c'est aussi une suite - le personnage principal, Marc, est un voyageur, comme moi, qui se pose sans cesse la question du "Partir ?". Et cherche encore son arrivée vers la plénitude... En chemin, il rencontre des souffrances qui le ramène vers un chef d'œuvre artistique. 

Le lecteur partira en voyage avec moi entre l'Asie et la France. Je suis un Ch'ti qui a fait carrière à Paris et à Phnom Penh mais qui a aussi enseigné quelques années en Thaïlande. Au moins trois vies en somme. Si vous voulez savoir où partir prochainement, allez consulter l'ouvrage qui sortira ce mois-ci à Phnom Penh seulement Aux Carnets d'Asie et à Monument Books. Mais aussi dans toutes les bonnes adresses françaises de Siem Reap.