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« La CCI France Cambodge doit être tournée vers ses membres »

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Soreasmey Ke Bin, le nouveau président de la chambre de commerce et d'industrie France Cambodge. Photo fournie
Écrit par Pierre Motin
Publié le 12 février 2020, mis à jour le 13 février 2020

L'entrepreneur franco-cambodgien Soreasmey Ke Bin a été élu président de la chambre de commerce et d'industrie France Cambodge mardi 4 février. Lepetitjournal.com Cambodge l'a rencontré pour évoquer les impulsions qu'il souhaite donner à la chambre.

Lepetitjournal.com Cambodge : Vous êtes entrepreneur au Cambodge depuis près d'une quinzaine d'années. Comment avez-vous décidé de vous présenter à la présidence de la chambre de commerce et d'industrie France Cambodge (CCIFC) ?

Soreasmey Ke Bin : Je suis arrivé en 2001 au Cambodge après mes études en France, avec l'objectif de trouver une activité ou un emploi. J'ai finalement passé plus de 15 ans à monter des entreprises, la dernière en date étant Confluences, à la fois agence de conseil et incubateur en 2015. De par notre activité nous sommes naturellement très impliqués dans la communauté d'affaires franco-cambodgienne. Cela fait maintenant quatre ans que j'occupe le poste de vice-président de la CCIFC, me présenter à la présidence de la chambre lors de l'assemblée générale est donc une suite logique.

Ma motivation était d'autant plus grande que cette année le Conseil d'administration compte presque une moitié de nouveaux élus, pour la plupart de jeunes entrepreneurs ou cadres en entreprises. Je suis très content aussi de la composition du bureau qui a presque été entièrement renouvelé. Notre équipe est jeune et motivée, mais tous les membres, qu'ils soient du bureau ou non, sont bienvenus à s'impliquer pour le bien commun de notre communauté.

Quelles impulsions souhaitez-vous donner à la CCIFC ?

Je souhaite tout d'abord assurer une continuité avec le travail réalisé ces dernières années. La CCI a su relancer ses activités en propre, et le tout en bonne intelligence avec l'équipe d'Eurocham. La relation franco-cambodgienne est unique, chacun le sait, et cela est renforcé par le fait que nous sommes nombreux dans les milieux d'affaires, près de la moitié des membres d'Eurocham sont français, il est donc important que la CCI poursuive son développement. Nous ne sommes pas concurrents avec Eurocham mais complémentaires. Si cela est compris des deux parties, il n'y a pas de raison que nous ne réussissions pas à travailler ensemble.

La CCI doit être tournée davantage vers ses membres et se concentrer sur ce qui relève de sa mission principale, accompagner le développement des affaires de nos entreprises. Cela passe par un réseautage de qualité, s'assurer que nos membres soient au fait des opportunités ou des changements qui pourraient impacter leur activité, mais aussi par des opérations communes type salons professionnels. Nous ne fermons la porte à rien.

Quels types d'événements prévoyez-vous ?

Nous allons maintenir et renforcer l'organisation de rendez-vous mensuels sur différentes thématiques. Nous travaillons actuellement le format pour le rendre plus dynamique et moins scolaire. Le défi principal auquel nous sommes confrontés est que nos activités doivent être pertinentes pour tous nos 150 membres, des grands groupes comme Vinci ou la Bred jusqu'aux entreprises plus modestes, notamment dans le secteur de la restauration et les startups. Chaque voix est importante et sera entendue. Cela suppose une structure plus agile, conforme en cela à l'évolution de notre écosystème.

L'actualité du moment nous voit travailler avec les services de l'ambassade de France sur l'organisation du second marché français qui se tiendrae 28 mars dans les jardins de l'ambassade. Nous attendons une cinquantaine d'exposants, dont de nombreux artisans et petits producteurs, c'est bien car c'est une partie de notre communauté que nous avons parfois du mal à toucher. Il s'agit d'un événement très tourné vers la clientèle cambodgienne, ils étaient plus de 8000 l'an dernier, il est aussi important pour nous de davantage nous tourner vers le marché local et non de rester en vase clos.

Enfin, la précédente équipe avait déjà lancé des pavillons français sur plusieurs salons professionnels, Camfood et salon de la construction notamment. Nous souhaitons renouveler ces expériences, et rajoutons un évènement puisque nous travaillons avec la French Tech à monter un premier pavillon sur le salon Digital Cambodia fin mars.

Tout cela est relatif à Phnom Penh, notre section de Siem Reap travaille à un programme qui lui est propre, avec le dynamisme qu'on lui connaît.
 
Souhaitez-vous ouvrir les échanges de la CCIFC avec d'autres acteurs ?

Oui, il y a deux axes de travail et ici encore nous poursuivons ce qui a déjà été entrepris sous la présidence précédente.Nous souhaitons nous ouvrir d'avantage aux autres communautés du royaume. Les cambodgiens bien sûr mais aussi, par exemple les thaïlandais, les singapouriens, les américains ou encore les chinois. Enfin, début janvier une délégation est partie à Singapour à la rencontre de la CCI locale, de telles initiatives peuvent être reproduites, peut être de façon moins formelle, en direction de la Thaïlande, le Vietnam, la Chine, leurs CCI sont aussi bienvenues à nous rendre visite.

Dans les deux cas, il s'agit encore et toujours d'offrir plus d'opportunités d'affaires pour nos membres. J'en profite pour conclure par un appel aux membres, la CCI a besoin de vous, et nous avons besoin de vous nombreux. Nous sommes en période de renouvellement des adhésions alors n'oubliez pas de cotiser, et s'il vous plaît, faites passer le mot autour de vous, il y a nombreuses entreprises françaises qui ne nous ont pas rejoints.

 

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Publié le 12 février 2020, mis à jour le 13 février 2020

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