Selon un rapport publié mardi 29 janvier par l'ONG Sahmakum Teang Tnaut, près de 36% des communautés pauvres de Phnom Penh n'ont pas accès à la collecte des déchets.
Dans la capitale cambodgienne, tous les quartiers ne sont pas égaux en matière de collecte de déchets. C'est la conclusion d'une étude réalisée par Sahmakum Teang Tnaut (STT), une ONG cambodgienne spécialisée sur les questions d'urbanisme. D'après l'association, les déchets de près de 36% des communautés urbaines pauvres de Phnom Penh ne sont pas collectés par l'entreprise Cintri, qui s'occupe de la collecte d'ordures dans la ville depuis 2002.
Manque de charrettes à ordures dans les quartiers aux ruelles étroites, mauvaise information des citoyens quant aux points de collecte des déchets, accidents fréquents pour les éboueurs, manque de transparence des pouvoirs publics, risques sanitaires... le rapport dresse un bilan accablant en matière de gestion de déchets dans la capitale. « La population des quartiers qui n'ont pas accès à la collecte des ordures vit dans des conditions insalubres, les maladies peuvent se propager rapidement, et le risque d'incendie est accru », souligne Isaac Daniels, conseiller pour STT.
Pour remédier à cette situation, l'ONG recommande à Cintri et à la municipalité de Phnom Penh de renforcer la communication entre les différents acteurs de la collecte de déchets, de rendre public le contrat passé entre Cintri et les autorités locales et de mettre fin au monopole de l'entreprise sur ce secteur.