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DECOUVERTE - ''Sombaï'', une nouvelle boisson locale à Siem Reap

Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 8 février 2018

Après Phnom Penh, Sihanoukville et Battambang, une nouvelle boisson locale débarque sur le marché cambodgien. Produit à Siem Reap par un couple d'expatriés français, "Sombaï" tire son nom d'une expression du Royaume : "du riz, s'il vous plait". Le premier cru 2012 de "Sombaï'', mélange de fruits et d'épices locaux infusés dans de l'alcool de riz, a été inauguré en mai dernier. Petits secrets de fabrication.

"Clin d'?il" à l'alcool de riz local, la création de "Sombaï", est devenue une évidence quand Joëlle Jean-Louis et Lionel Maitrepierre se sont installés dans la ville des Temples. Décorées par des peintures à la main réalisées par 5 jeunes artistes cambodgiens, chaque bouteille se veut "une pièce et un souvenir unique" du Royaume.

"Sombaï" et ses secrets créoles

Il suffit de voir la bouteille de "Sombaï" pour y deviner des inspirations venues d'ailleurs. Le krama traditionnel qui habille le bouchon fait explicitement au madras créole qui coiffent certaines bouteilles de rhum. Cette confusion entre les deux cultures - créole et khmère - est revendiquée par le couple, qui préfèrent parler de "fusion". Cette inspiration du rhum arrangé créole s'est faite naturellement : Joëlle Jean-Louis étant Mauricienne, avait le savoir-faire. Quant à son époux, il cultive une passion tout aussi prononcée pour le rhum.

''Au niveau du goût, expliquent-ils, la confusion est là aussi. Les personnes qui ont goûté le Sombaï sont très surprises d'apprendre que l'alcool de base est de l'alcool de riz.'' Ne disposant pas d'une excellente réputation, l'alcool de riz devient une "délicieuse boisson douce et fruitée" grâce à quelques techniques de fabrications empruntées aux rhums arrangés des îles créoles.

Parfum gingembre, mangue, piment... et bientôt durian

En s'inspirant des grands classiques des rhums arrangé de l'Ile Maurice (banane, vanille, ananas, citron vert), Joëlle Jean-Louis et Lionel Maitrepierre ont cherché à "marier les saveurs locales ": gingembre et piment rouge, anis badiane et café, mangue et piment vert, tamarin et galanga.... "Il faut attendre 1 mois à 6 semaines en bocal que les fruits, épices et les bâtons de canne à sucre macèrent et fusionnent avec l'alcool de riz avant de les mettre en bouteille, explique Lionel Maitrepierre. A ce moment là, la boisson est déjà bien parfumée. Mais la bonification continue puisque nous y laissons des fruits et un à deux bâtons de canne à sucre."

Le résultat après quelques mois d'expériences : 8 parfums tous basés sur la combinaison de deux saveurs. Les boissons ont une durée de conservation de 3 à 5 ans. Le couple francophone continue ses explorations et espère encore agrandir leur famille de parfums avec des compositions plus orientées sur les épices et le thé. Des tests sont en cours. Le prochain arrivant sur la liste est le fameux durian qui a trouvé son binôme. Les créateurs ne dévoilent pas encore le partenaire mystère du durian, car Joëlle Jean-Louis et Lionel Lemaître ont encore besoin de temps pour sublimer ce fruit qui ne manquera pas, c'est certain, de saveur.

Julie Cassiau (http://www.lepetitjournal.com/cambodge.html) Vendredi 24 août 2012

Pour plus d'informations sur le "Sombaï" et les points de vente, cliquez ici

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Publié le 22 août 2012, mis à jour le 8 février 2018

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