Plus de deux mille engins explosifs datant de la guerre civile ont été découverts dans une école à Kratie. 48 ans après la guerre civile, on peut encore trouver au Cambodge des caches oubliées.


En trois jours, les démineurs ont trouvé plus de 2000 munitions explosives dans l'enceinte de l'école Queen Kosomak de la province de Kratie.
Lay Bora, directeur du département de l'éducation, de la jeunesse et des sports de la province de Kratie, a déclaré que le Centre Cambodgien d’action contre les mines (CMAC) a trouvé quatre types de munitions, dont 250 lance-grenades M79, 16 DK75, 17 ogives M48, 17 lance-roquettes B40 et un total de 284 cartouches. D'autres risquent d’être révélés au fur et à mesure des recherches des officiers.
Hen Ratana, directeur du CMAC, rapporte que la découverte a eu lieu pendant les travaux de défrichement du terrain, car l’école cherchait à étendre son jardin. La dangerosité du site contraint à fermer l’établissement temporairement, le temps que les recherches se poursuivent et que les forces de la CMAC retirent les munitions. Cette opération prendra environ deux jours, ont indiqué les responsables de l’opération de déminage.
Une école bâtie sur une ancienne base militaire
Avant d’être une école, le site était une base militaire. Heng Ratana s’est réjoui que les munitions aient été détectées, un « coup de chance » pour les étudiants, car « ces engins explosent facilement si quelqu’un les heurte en creusant un trou ».
Selon la cinquième unité de déminage, les engins trouvés sur le site étaient explosifs et auraient pu être fatals.
Les mines, un danger persistant au Cambodge
En 2021, ce n’est pas moins de 400 grenades qui furent découvertes devant une école à Siem Reap.
Malgré plus de 25 ans de lutte contre les mines, les quarante dernières années ont été meurtrières pour le Cambodge. Près de 20 000 Cambodgiens ont été tués et environ 45.000 autres ont été blessés, selon un rapport de 2019 de l’ONG Landmine and Cluster Munition Monitor. Afin d’endiguer ce problème, le pays s’est fixé pour objectif d’éliminer complètement les mines terrestres enfouies dans son sol d’ici 2025.
Les démineurs cambodgiens, à la formation desquels la France participe, sont reconnus internationalement pour leur expertise. Trois d’entre eux sont partis former leurs homologues ukrainiens.
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