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131 jeunes médecins cambodgiens partent se former en France

Cette année, 113 étudiants bénéficieront du programme DFMS/DFMSA, Diplôme de Formation médicale spécialisée / Diplôme de Formation médicale spécialisée approfondie auquel s’ajoutent 18 médecins stagiaires associés, témoignant des progrès réalisés dans l'enseignement médical de 3ème cycle. Depuis 1996, plus de 1 000 étudiants cambodgiens ont déjà bénéficié de cette opportunité en matière de santé.

medecin qui partent faire leur internat en Francemedecin qui partent faire leur internat en France
Photo Ambassade de France
Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 18 octobre 2024

Le 16 octobre 2024, l'Ambassade de France a organisé une réception à la Résidence de France pour célébrer leur départ. L'événement s'est déroulé en présence du ministre de la Santé cambodgien, le Dr. CHHEANG Ra.

Le dispositif DFMS/DFMSA

Ce programme permet aux médecins et pharmaciens étrangers de se spécialiser en France en combinant théorie et pratique. Ce cursus s’adresse aux professionnels diplômés exerçant dans leur pays d’origine.

Depuis l’ouverture de ce dispositif, jamais à part une fois, la France n’avait accueilli autant de médecins cambodgiens. Le Dr Anis Khelifi, chargé de mission coopération technique en santé à l’Ambassade de France, nous explique qu’il existe plusieurs programmes pour étudier en France. 

« Le programme DFMS/DFMSA est destiné à des étudiants en médecine spécialisée qui vont débuter leur internat. Il leur offre la possibilité d' étudier en France entre 6 et 24 mois en tant, que « faisant fonction d’interne », c'est-à-dire qu’ils occuperont les mêmes postes qu’un interne français dans les mêmes hôpitaux.

Il existe aussi d'autres voies. Certains étudiants passent par des postes de stagiaires associés. Ils postulent directement auprès des hôpitaux qui recherchent des internes. »

Anis Khelifi
Dr Anis Khelifi, chargé de mission coopération technique en santé à l’Ambassade de France

Selon lui, plusieurs facteurs ont participé à ce que cette année un si grand nombre de Cambodgiens partent en France.

"Il y a eu un plus grand nombre de postes ouverts en France, mais ce succès est surtout dû à l’excellent travail d’équipe entre le centre de langue, l’Université et l’Ambassade pour s’assurer de la qualité des dossiers envoyés par les candidats."

Un discours valorisant les étudiants comme ambassadeurs

L'Ambassadeur de France, Jacques Pellet, a souligné l'importance de ces jeunes médecins, les qualifiant d' « ambassadeurs de l’enseignement supérieur français et de la langue française ».

Il a aussi tenu à féliciter les étudiants qui en plus d’une formation déjà très exigeante ont appris en un an à parler français.

La coopération franco-cambodgienne en matière de santé s’est considérablement enrichie au cours des trente dernières années. En plus de la formation, les deux pays ont densifié leurs liens en matière de recherche, comme en témoignent les Journées scientifiques sur les maladies infectieuses du site partenaire de l’ANRS-MIE au Cambodge qui se sont tenues récemment, les 10 et 11 octobre, à Siem Reap. La France et le Cambodge travaillent également de concert sur la scène internationale pour répondre aux enjeux de santé mondiale, par exemple à travers l’initiative PREZODE destinée à améliorer la lutte, dans le cadre d’une approche « Une seule santé », contre l’émergence de nouvelles maladies.

Des étudiants ravis, enthousiastes et….un peu inquiets

La majorité des étudiants que nous avons interrogés nous ont fait part de leur enthousiasme à l’idée de partir en France pour y étudier leur spécialité. Ils sont parfois inquiets en raison de leur niveau de maîtrise du français (qui est pourtant généralement très bon) et, parce qu'ils seront en immersion dans une culture, un environnement qu’ils ne connaissent pas.

UNG Mardy, qui se spécialise en néphrologie, nous a fait part de son enthousiasme. “Je suis enchantée, c’est une chance incomparable d’aller en France pour poursuivre mes études. Je pourrai ensuite partager ce que j’ai appris avec les futures générations.”

 

Ung Mardy
Mme UNG Mardy, spécialise en néphrologie

SREYNEANG Keo a, quand à elle, déjà fait six ans de médecine. Elle s’apprête à partir un an en France pour approfondir sa spécialité en gynécologie obstétrique au CHI de Villeneuve-Saint-Georges et nous confie son inquiétude : « C’est la première fois que je vais aller en France, j’ai peur de ne pas pouvoir bien communiquer en français. Certains de mes amis m’ont dit qu’il fallait parfois plusieurs mois pour comprendre la façon de travailler en France qui peut être différente de celle du Cambodge. Mais je me réjouis de pouvoir avoir plus de ressources pour affiner les diagnostics. »

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