Édition internationale

Nicușor Dan : les problèmes du scandale judiciaire sont graves mais réparables

Avant d’entamer sa visite officielle en Finlande, le président Nicușor Dan a annoncé que, « dans les limites de ses prérogatives constitutionnelles », il agirait pour défendre l’indépendance de la justice et l’État de droit.

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Écrit par Lepetitjournal Bucarest
Publié le 15 décembre 2025, mis à jour le 16 décembre 2025

L’État de droit n’est pas négociable

« Je pars pour le sommet d’Helsinki, mais j’emporte avec moi les préoccupations de la société concernant le fonctionnement de la justice, que je partage », a écrit le président Nicușor Dan lundi matin sur sa page Facebook.

Le chef de l’État entame aujourd’hui une visite de deux jours en Finlande, au cours de laquelle il doit avoir des rencontres de haut niveau, et participera mardi 16 décembre au sommet des États du flanc oriental de l’UE.

« Les problèmes soulevés dans l’espace public sont graves, mais ils peuvent être résolus. Dans les limites de mes compétences constitutionnelles, j’agirai pour défendre l’indépendance de la justice et l’État de droit. L’État de droit n’est pas négociable », a ajouté Nicușor Dan.

« Pour que la Roumanie soit un État respecté sur la scène internationale, elle doit avant tout disposer, chez elle, d’institutions justes, crédibles et fonctionnelles. Ces deux objectifs ne s’opposent pas, au contraire, ils se soutiennent mutuellement. La sécurité de l’État commence à l’intérieur du pays », a également déclaré le président.

Manifestations pour l’indépendance de la justice

Des milliers de personnes manifestent depuis cinq jours consécutifs à Bucarest et dans d’autres villes du pays, à la suite de la publication du documentaire « Captured Justice », réalisé par Recorder, qui analyse le système judiciaire roumain.

Dimanche soir, plusieurs milliers de personnes – environ 8 000 selon certaines estimations – ont défilé dans le centre de Bucarest, de la place de l’Université à la place de la Victoire, lors du cinquième jour de manifestations déclenchées par la diffusion du documentaire.

Arrivés place de la Victoire, les manifestants ont scandé « À bas Savonea ! À bas Voineag ! À bas Predoiu ! » et « PSD et PNL, même misère ! ».

Les manifestations ont commencé mercredi, le lendemain de la publication du documentaire, et se sont poursuivies jeudi, vendredi et samedi. Selon les organisateurs, les revendications visent des changements dans la direction et le fonctionnement du système judiciaire. Les manifestants réclament également la révocation de la présidente de la Haute Cour de cassation et de justice, Lia Savonea, le limogeage de la direction de la Direction nationale anticorruption et la démission du ministre de la Justice, Cătălin Predoiu, dont le mandat coïncide avec les faits mis en lumière par l’enquête de Recorder.

Le 11 décembre, le président Nicușor Dan a invité les magistrats souhaitant signaler des problèmes d’intégrité au sein du système judiciaire à une discussion « sans limite de temps » au palais de Cotroceni, le 22 décembre.

Le président a également précisé qu’il se trouvera à l’étranger durant toute la semaine du 15 au 19 décembre pour « des formats multilatéraux et des visites bilatérales confirmés de longue date ».

 

Source : Romania Journal.ro

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