Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées samedi soir sur la place Victoriei à Bucarest pour une autre manifestation contre le gouvernement PSD-ADLE. Les protestataires ont demandé la démission du gouvernement et des élections législatives anticipées.
Lors de la manifestation de vendredi, où avaient participé quelques 100 000 personnes, des violents affrontements sont survenus entre les manifestants et les gendarmes qui ont utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser la foule. Ces violences ont été probablement déclenchées par des groupes de hooligans. Le nombre de personnes nécessitant des soins médicaux a atteint plus de 450 personnes, dont 35 gendarmes, d'après le porte-parole de la gendarmerie. Parmi eux, une femme gendarme, qui avait subi des coups d’une violence extrême et s’est faite voler son arme. Plus de 30 protestataires ont été interpellés par la police et 8 dossier pénaux ont été ouverts.
Les procureurs militaires se sont saisis d'office suite aux incidents violents qui ont eu lieu vendredi soir et ont ouvert un dossier pénal visant l'intervention des gendarmes. Le porte-parole de la gendarmerie a déclaré que les gendarmes ont fait usage de la force sur ordre du préfet de la capitale.
Le président Klaus Iohannis a réagi aux événements de la journée dans un message sur Facebook, condamnant "l'intervention brutale des gendarmes, fortement disproportionnée par rapport au comportement de la majorité de la population sur la place Victoriei". "La tentative de briser la volonté du peuple par une violente réaction des forces de l’ordre est condamnable. Le ministère de l'Intérieur doit de toute urgence expliquer la manière dont elle a géré les événements de cette soirée ", a écrit Iohannis.
La première ministre, Viorica Dancila, a fermement condamné ces violences et a demandé au Service roumain de renseignement d'établir en urgence un rapport sur les incidents de cette manifestation.
Ce samedi les Roumains ont néanmoins décidé de retourner dans les rues. Cette fois, la manifestation s'est déroulée sans incidents. Les protestataires ont scandé des slogans contre le gouvernement et ont allumé leurs téléphones à 21h00 et 22h00 pour éclairer la place vue du ciel. Plusieurs leaders de l'opposition étaient présents parmi les manifestants, dont le leader libéral Ludovic Orban.
Les représentants du Parti social-démocrate (PSD) ont accusé l'opposition et le président Klaus Iohannis d'avoir organisé récemment des manifestations visant à renverser le gouvernement légitime. Le chef du PSD, Liviu Dragnea, a accusé Iohannis d'être le patron politique de la manifestation violente de vendredi dernier.
source : https://www.romania-insider.com/peaceful-protest-bucharest-fridays-violent-clashes/
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