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NUIT DES IDEÉS – Découvrez les intervenants qui animeront les débats

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Écrit par Hélène Boyé
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 25 janvier 2018

Le 25 janvier, l’Institut français du Liban vous donne rendez-vous pour la 3eme édition de la « Nuit des idées ». C’est, pour le Liban, sa deuxième participation à cet événement mondial qui aura lieu dans tous les Instituts français dans le monde. L’idée est simple : mêler deux principes bien français, le débat et la fête.

 

La thématique de cette année reprend le slogan bien connu des événements de Mai-68 : « L’imagination au pouvoir ». 50 ans après, quel est l’héritage politique, culturel, sociétal de ce mouvement de libération ? A-t-il traversé les frontières ? A-t-il montré ses limites ? Le débat est ouvert !  A partir de 18h, rue de Damas, trois tables rondes seront organisées autour de ces thèmes.

 

Première table-ronde : « Nouvelles mobilisations citoyennes et soulèvements », de 18h à 19h30 à la Galerie de l’Institut français de Beyrouth.

Mai-68 a la gueule de bois, on assiste à une fin des idéologies. Les partis politiques sont en crise dans la plupart de nos démocraties.  Des printemps arabes à « Occupy Wall Street » aux Etats-Unis, de « Nuit debout » en France à « Beyrouth Madinati » au Liban, cette table ronde propose d’analyser ces nouvelles formes de citoyennetés.

 

Les intervenants sont :

Sandra Laugier, philosophe française, professeur à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Ses recherches portent sur la philosophie morale et la philosophie politique, notamment sur la désobéissance civile et la démocratie radicale. Elle a aussi étudié et développé la recherche sur le genre en France avec la création du Groupement d’Intérêt Scientifique-Institut du genre.
Elle est l’auteure entre-autre avec le sociologue Albert Ogien de “ Antidémocratie ” (La Découverte, 2017) où elle analyse, à l’appui d’événements récents : la crise grecque, Nuit debout, etc., les nouvelles formes de citoyenneté.
Elle tient également une chronique dans le journal Libération.

 

Joseph Bahout, spécialiste du Moyen Orient, professeur à l’Institut des Sciences Politiques de Paris et chercheur invité au think tank américain Fondation Carnegie pour la paix internationale.
Ses recherches portent sur les développements politiques au Liban et en Syrie, les retombées régionales de la crise syrienne et les questions d’identité dans la région.

 

Nicolas Dot-Pouillard, docteur en Etudes politiques à l’École des hautes études en sciences sociales, chercheur à l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo) de Beyrouth et également Core-Researcher au sein du programme Wafaw (When Authoritarianism Fails in the Arab World), European Research Council (ERC).
Ses travaux portent sur la sociologie des mouvements sociaux, la politique au Liban et au Moyen-Orient ainsi que les problématiques autour de la question nationale.
Il est l’auteur de « Tunisie : la révolution et ses passés » (Iremmo/L’Harmattan, 2013).
Il est aussi membre du comité de rédaction de la revue Orient XXI.

 

Sana Yazigi, graphiste
Fondatrice du site internet « La Mémoire créative de la révolution syrienne » (Creative memory of Syrian revolution), partenaire du CCFD-Terre Solidaire.
Ce site, lancé en 2013 par un petit groupe d’activistes, est unique en son genre archive. Il recense, répertorie les œuvres d’artistes syriens, connus ou anonymes. Une sorte de « mémoire de la révolution syrienne » pour des artistes dont l’expression a été longtemps muselée par le régime syrien.
Syrienne, elle vit en exil au Liban depuis 2012.

 

Le modérateur de cette table ronde sera Karim Bitar, spécialiste du Moyen-Orient et de la politique étrangère des Etats-Unis, directeur de recherche à l'IRIS et professeur associé à la Faculté de Droit et de Sciences politiques de l'Université Saint-Joseph de Beyrouth.

 

Deuxième table ronde : « Émancipation : statut de la femme et combats au féminin », de 19h40 à 20h40 au Hall de la médiathèque.
Avec Mai-68 a soufflé un vent de liberté sexuelle. Avec des invités exclusivement libanais, on posera la question de l’égalité homme-femme, de l’émancipation dans une société traditionnelle et aussi des droits des personnes LGBTI.

 

Les intervenants sont :

Claudine Aoun, présidente du Conseil national de la femme libanaise (National commission for Lebanese Women (NCLW)).
Spécialiste de la communication, la fille du président libanais Michel Aoun a été nommée en juin 2017 à la tête de la NCLW, qui mène divers projets visant à améliorer le statut des femmes et à instaurer l'égalité des chances pour les hommes et les femmes au Liban.

 

Nada Anid, graphiste, éditrice, biographe
Cette fervente militante des droits des femmes est la cofondatrice de l’ONG Women in Front (WIF).
Créée en 2012, WIF a pour mission de faire évoluer les mentalités afin d’accroitre la visibilité des femmes dans le domaine des médias ainsi que leur participation dans la sphère politique. L’ONG défend surtout la mise en place d’un quota pour les femmes dans la loi électorale.

 

Hyam Yared, écrivain
Auteure libanaise francophone, Hyam Yared a reçu de nombreux prix pour ses ouvrages. Dans ses livres, elle parle de liberté, de féminité, des rapports hommes femmes, du poids de de la société traditionnelle libanaise et de son hypocrisie.
Hyam Yared est aussi présidente depuis 2012 du "Centre PEN Liban", une association d’écrivains qui défend la liberté d’expression.

 

Ghada Jabbour, co-fondatrice de l’association KAFA

Au sein de KAFA où elle est responsable de la lutte contre le trafic et l'exploitation.
L’ONG KAFA, depuis sa création en 2005, lutte contre les violences faites aux femmes sous toutes ses formes : violence physique, obsolescence du droit libanais, traite des femmes dans les réseaux de prostitution mais aussi dans le secteur du travail domestique, etc.

 

La table ronde sera animée par Rana Khoury, professeur de communication à l’AUB 
Fille de la journaliste Gisèle Khoury, cette militante de la société civile est l’une des 12 candidates de la liste de Beirut Madinati, qui en comptait 24, lors des élections municipales de 2016 à Beyrouth.

Pour en savoir plus sur ce qui motive Rana Khoury, lisez son portrait publié par notre partenaire Labné&Facts ICI

 

Troisième table ronde : « Emancipation et genre », de 21h à 22h30 dans la Galerie de l’Institut français de Beyrouth.

 

Les intervenants sont :

Dayna Ash, artiste  
Elle est la co-fondatrice et directrice de la maison « Haven for Artists » à Mar Michael, une galerie entièrement tenue par des femmes.
Plus qu’une résidence d’artistes, Haven for Artists se veut un espace de libre expression où l(on débat aussi des problème de société.

 

Georges Azzi, co-fondateur de l'ONG Helem
Directeur de l'Arab Foundation for Freedoms and Equality, un mouvement de défense des droits LGBT, Georges Azzi est aussi le cofondateur de Helem.
Créée en 2004, Helem est une association libanaise considérée comme le premier groupe de défense des questions LGBT dans le monde arabe.

Pour en savoir plus sur ce qui motive Georges Azzi, lisez son portrait publié par notre partenaire Labné&Facts ICI

 

Charbel Maydaa, fondateur de l’ONG MOSAIC MENA
Ce docteur en philosophie et immunologie de l’Université Paris Descartes est le fondateur et directeur de l’ONG MOSAIC MENA créée en 2004.
MOSAIC est programme holistique dédié à l'amélioration la santé et des droits des personnes LGBTIQ dans la région.

 

Cette table ronde sera modérée par Hadi Damien, Beirut Pride
Ce jeune activiste et défenseur des droits LGBT est l’initiateur de la Beirut Pride.
Cet événement qui met à l’honneur la communauté LGBT pour la sortir de la stigmatisation a eu lieu pour la première fois à Beyrouth le 21 mai 2017. Considéré comme la première « pride » dans le monde arabe, elle s’est cependant déroulée en privée face aux menaces de violence des milieux religieux.

Sandra Laugier sera également présente à cette table ronde

 

Une traduction simultanée en français et en arabe est assurée tout au long de la soirée. « C’est aux libanais de s’emparer des débats » soulignent les organisateurs de l’Institut français.

 

De 20h15 à 21h30, l’écrivain libanais francophone Charif Majdalani animera un café littéraire au café des Lettres sur le thème « Le pouvoir de la fiction », en compagnie de son invité, l’écrivain français Olivier Sebban.  L’auteur de « Amapola » (2008), « Le Jour de votre nom » (2009),  « Roi mon père » (2013) et de « Sécessions » (2016), affirmait récemment dans une interview : « écrire permet de décupler le réel».

 

Pour le côté festif propre à la « Nuit des idées », concerts, exposition, stands culinaires et cocktails sont également au programme.

 

L’ouverture de cette soirée aura lieu à 17h30 en présence de l’ambassadeur de France au Liban, Bruno Foucher.

 

Hélène Boyé, directrice de la publication de LPJ Beyrouth
Publié le 18 janvier 2018, mis à jour le 25 janvier 2018

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