En harmonie avec l'espace, Véronique Faucheur conçoit et construit des jardins dans la capitale allemande depuis plus de 12 ans, avec l'équipe de l'atelier francophone Lebalto. Danseuse et paysagiste, cette Oranaise de 51 ans apprivoise son environnement avec passion et énergie.
"L'espace m'a toujours semblé essentiel, explique avec dynamisme Véronique Faucheur, rencontrée au sein de son atelier d'architecture berlinois, situé au premier étage du Kunstwerk à Augustrasse, j'ai débuté la danse contemporaine dès l'enfance et aujourd'hui encore, j'ai l'impression de danser lorsque je travaille sur les chantiers", poursuit l'architecte et paysagiste française de 51 ans.
À l'écoute de son environnement, cette femme aux cheveux courts est arrivée à Berlin en 1989, année de la chute du mur. Intriguée par cette ville qu'elle considère comme "fascinante autant d'un point de vue historique que culturel et architectural", Véronique Faucheur s'y installe en 2002, après être passée par Paris, Sarrebruck et Hambourg.
Titulaire d'un diplôme de danse ainsi que du CEAA (Certificat d'Études Approfondies en Architecture) en 1993, elle est appelée à faire partie de nombreux jurys lors de concours de paysagisme : "C'est de cette manière que j'ai rencontré mes collègues actuels en 1996, ils s'appellent tous les deux Marc et nous sommes amis de longue date, explique Véronique Faucheur, en 2002 j'ai rejoint l'équipe de Lebalto lors de sa création, il s'agit d'un atelier français d'architectes paysagistes sur Berlin".
Architecte à la main verte
Amoureuse de la nature et des espaces libres, Véronique Faucheur conçoit et consolide de nombreux jardins à Berlin, comme celui de l'académie du Musée juif, « Jardin de la Diaspora ». "Mes collègues de travail et moi-même sommes régulièrement amenés à participer à des concours pour aménager des espaces verts urbains, confie-t-elle, cela a été le cas pour le jardin du jüdisches Museum ainsi que la Berlinische Galerie". Passionnée de voyages, la paysagiste berlinoise d'adoption est amenée à se déplacer régulièrement à l'étranger afin de "transformer l'espace par le jardinage". Dernièrement, elle a été embauchée pour travailler sur un projet à la Villa Romana de Florence, en Italie. "Les plantes proviennent généralement des pépinières locales, explique la paysagiste, la végétation s'adapte ainsi facilement à son nouvel environnement". Et de poursuivre le sourire aux lèvres : "Ce qui est amusant c'est que le sol berlinois regorge de sable, pour maintenir ce dernier, j'ai donc recours à des planches de bois communément appelées? berlinoises?".
Diana D'Angelo (lepetitjournal.com/berlin) mercredi 12 mars 2014
Savoir plus :
http://lebalto.de/
Prochaine exposition prévue à la Berlinische Galerie à partir du 25 mai 2014 :
http://www.berlinischegalerie.de/ausstellungen-berlin/vorschau/gartenparade/
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