Édition internationale

En visite en Israël, Friedrich Merz réaffirme son soutien à l’État hébreu

Pour la première fois depuis son arrivée à la tête de la chancellerie allemande, Friedrich Merz rendait visite au président israélien, Isaac Herzog. Une première pour un dirigeant européen depuis le début de la guerre à Gaza. Retour sur une visite aux nombreux enjeux géopolitiques.

drapeau de l'allemagne avec le drapeau d'Israël drapeau de l'allemagne avec le drapeau d'Israël
© Marek Studzinski, Unsplash
Écrit par Guilhem Pastre
Publié le 11 décembre 2025

C’est une visite qui intervient de manière plutôt tardive. L’Allemagne et Israël partagent un lien particulier, fruit des volontés de réparation de l’Allemagne après les crimes de la Seconde Guerre mondiale. Dans ce contexte, les chanceliers Scholz ou Merkel s’étaient rendus en Israël moins de trois mois après leur arrivée au pouvoir.

Cette visite de Friedrich Merz, qui intervient sept mois après le début d’un mandat marqué par des tensions avec l’État d’Israël, était donc cruciale.

En août dernier, Friedrich Merz avait surpris lorsqu’il avait décidé de suspendre les livraisons d’armes vers Israël. Une décision qui avait créé une crise diplomatique inédite entre les deux pays.

La visite de cette semaine est donc loin d’être une formalité ou un simple passage obligé pour le chancelier : il s’agit de rétablir  les relations diplomatiques entre l’Allemagne et Israël.

« Se tenir aux côtés de ce pays fait partie du noyau essentiel, immuable, de la politique de la République fédérale d’Allemagne, et le restera. »

En parallèle, le chancelier allemand a toutefois profité de sa visite au Moyen-Orient pour s'entretenir avec le président palestinien Mahmoud Abbas, et pour dénoncer la violence des colons israéliens. Lors d’une brève escale à Aqaba, dans le sud de la Jordanie, où il a rencontré le roi Abdallah II, M. Merz a également appelé à ce que davantage d’aide humanitaire soit acheminée à Gaza.

Friedrich Merz joue donc un rôle d’équilibriste dans ce conflit, en essayant de ne pas suivre entièrement la ligne de Benjamin Netanyahou, qui a tout de même été accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

Preuve en est que la visite promise par Friedrich Merz à Benjamin Netanyahou après sa victoire législative de février, et ce malgré le mandat d’arrêt de la CPI,  ne serait toujours pas d’actualité.

 

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