La Commission européenne et l’Allemagne sont parvenues à un accord sur l’avenir des voitures à moteur thermique, ont annoncé samedi 22 mars les dirigeants européens et allemands.
Pour rappel, le 7 mars dernier, l'Allemagne a bloqué au dernier moment un accord historique au niveau européen sur l’interdiction, à partir de 2035, de la vente de voitures neuves à moteur thermique. En refusant de voter, elle avait empêché cette mesure destinée à limiter les émissions de CO2 dans le cadre de la lutte contre le changement climatique, de passer. Finalement, le 25 mars, les Allemands et la Commission européenne ont trouvé un accord.
L'Europe cède aux carburants de synthèse
“Nous sommes parvenus à un accord avec l’Allemagne sur l’utilisation future de carburants de synthèse dans les voitures”, a annoncé Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne chargé des questions climatiques, sur Twitter, rapportait Reuters. L'accord, finalement, consiste à inclure la commercialisation des moteurs qui utilisent des carburants de synthèse qui soient neutres en carbone comme les hydrocarbures, par exemple. Au départ, la loi visait à interdire également ces derniers en n'autorisant plus que les véhicules électriques.
« Les véhicules équipés d’un moteur à combustion pourront être immatriculés après 2035 s’ils utilisent exclusivement des carburants neutres en termes d’émissions de CO2 », a précisé le ministre allemand des Transports, Volker Wissing. On le sait, le secteur automobile a un poids économique important en Allemagne. En bloquant cet accord, Berlin souhaitait ainsi obtenir la garantie que des modèles avec moteur à combustion pourraient encore être commercialisés au-delà de cette date s’ils fonctionnent à l’aide de carburants de synthèse.
Un avenir incertain pour les moteurs à combustion
La technologie de carburant de synthèse, encore en développement, consisterait à produire du carburant à partir de CO2 issu des activités industrielles.
Cette dernière est par ailleurs contestée par les ONG environnementales qui la jugent coûteuse, énergivore et polluante. De nombreux experts automobiles doutent qu’elle puisse s’imposer sur le marché face à des voitures électriques dont les prix devraient baisser dans les années à venir.
Pour ses partisans, dont plusieurs constructeurs et équipementiers automobiles allemands, les carburants de synthèse permettraient de réduire les émissions de CO2 du secteur sans avoir à passer par l'électrification.
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