Ils domineront bientôt la mer et la ville. Deux divinités mythologiques : Neptune et Vénus, accompagnés de deux lions majestueux, seront prochainement installées à l’entrée du port de Malaga. Derrière cet ensemble monumental baptisé « Las Columnas del Mar », se cache le sculpteur de Ceuta, Ginés Serrán Pagán, dont l’ambition est claire : faire de Malaga une porte artistique vers la Méditerranée.
Un projet artistique de grande ampleur
Le port de Malaga s’apprête à accueillir un ensemble sculptural de quatre pièces : un Neptune de huit mètres de haut, une Vénus de taille similaire et deux lions de bronze de dimensions plus modestes. Le projet, intitulé « Las Columnas del Mar », a été offert par la Fondation Ginés Serrán et est supervisé par l’Autorité Portuaire.
L’installation est prévue sur l’accès principal du port, depuis la Plaza de la Marina, et vise à renforcer l’identité artistique et urbaine de cet espace en plein renouveau. Le chantier prévoit la construction de piédestaux en marbre, le transport et la pose des statues, ainsi qu’un nouvel éclairage artistique. L’ensemble des travaux, estimé à près de 70 000 euros, devrait s’étendre sur deux mois. Les sculptures, réalisées en bronze avec également des éléments en or 24 carats, nécessitent une fondation technique renforcée, capable de supporter le poids et les contraintes du vent et du sol portuaire. Un traitement antigraffiti et imperméable sera aussi appliqué à la surface pour garantir leur protection à long terme. Selon le planning établi, les entreprises intéressées ont soumit leurs propositions, jusqu’au 23 octobre, avant le lancement effectif des travaux.
Un projet signé Ginés Serrán Pagán
Derrière cette oeuvre titanesque se cache Ginés Serrán Pagán, artiste d’envergure internationale, né à Ceuta et formé à l’Université de New York. Peintre, sculpteur, conteur du mythe méditerranéen, Ginés Serrán Pagán a conçu «Las Columnas del Mar» comme une histoire d’amour entre l’Homme et l’océan. Neptune incarne la force, Vénus la beauté et les lions la protection, un triptyque symbolique qui traduit la relation millénaire entre Malaga et la mer. Attaché à ses racines andalouses, l’artiste a dédié ce projet à son père, originaire de Villanueva del Rosario.
En offrant ces oeuvres à la ville, il signe bien plus qu’un hommage personnel, c’est un geste de transmission culturelle. Ginés Serrán Pagán, dont les sculptures monumentales ornent déjà les places de Manille, Ceuta, ou bientôt Toyama au Japon, fait ainsi de Malaga une nouvelle vitrine de son travail.
L’installation des sculptures est prévue dans les prochains mois, marquant une nouvelle étape dans le développement culturel du port.
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