AIN – Un TGV percute un convoi exceptionnel

Un poids lourd bloqué à un passage à niveau a entraîné un choc et le déraillement d'un TGV qui reliait Paris à Genève. Le chauffeur du camion est décédé sur le coup

L'accident a eu lieu à une quinzaine de kilomètres de Bourg en Bresse (Photo AFP)

L'accident qui a eu lieu hier matin aux alentours de Bourg-en-Bresse a été spectaculaire. Le TGV Paris-Genève, qui partait de la gare de Bourg pour rejoindre celle de Bellegarde a percuté un convoi exceptionnel bloqué sur un passage à niveau automatique à Tossiat, dans l'Ain.
Le conducteur du camion est décédé sur le coup tandis qu'une trentaine de voyageurs sur les 126 qu'abritait le train souffrent de multiples contusions. Sous la violence du choc, qui s'est produit alors que le TGV était lancé à une centaine de Km/h sur une voie classique et non sur une ligne à grande vitesse, la locomotive a perdu son nez et l'avant du train a déraillé. En face, le camion a littéralement été coupé en deux, sa remorque et sa cabine ayant été désolidarisée l'une de l'autre.

Le camion bloqué au passage à niveau
Pour limiter les risques de surracccident, le Plan rouge a été activé dans les environs pour une durée d'au moins 48 heures, ce qui a entraîné le déploiement de 80 pompiers, une centaine de gendarmes, deux hélicoptères ainsi que trois unités du SAMU. Le trafic ferroviaire entre les capitales française et suisse a été coupé tout comme la route à proximité de l'accident.
Selon le cabinet du procureur de Bourg-en-Bresse, le camion se serait engagé sur le passage à niveau et, avant de franchir la deuxième barrière, se serait immobilisé. Le chauffeur serait alors descendu de sa cabine pour abaisser le dispositif maintenant une bétonnière à l'arrière du véhicule et qui l'empêchait de poursuivre sa route.
Pris au piège, le camion n'a pas pu laisser le passage au TGV. Le poids-lourd, excédant 72 tonnes, 25 mètres en longueur et 4 mètres en largeur, n'avait pas eu l'autorisation préfectorale pour prendre cet itinéraire. Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a demandé qu'une "enquête technique soit effectuée par le Bureau d'Enquêtes Accidents des transports terrestres".
Marie VARNIEU. (www.lepetitjournal.com) jeudi 20 décembre 2007

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