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La Suisse, 2ème pays où il fait bon passer sa retraite en 2022

Deux personnes retraitées coulent des jours heureux en Suisse, en montagne Deux personnes retraitées coulent des jours heureux en Suisse, en montagne
Écrit par Capucine Canonne
Publié le 28 septembre 2022

 

Après la Norvège, la Suisse est le meilleur pays où passer une retraite agréable, selon le classement Growth Retirement Index, basé sur des critères de bien-être matériel, santé, finance et qualité de vie.

 

Si 2022 est l’année où vous allez partir à la retraite, réfléchissez bien au pays où vous souhaitez la passer. Sachez que la Suisse se place parmi les meilleurs pays pour prendre sa retraite, selon le classement GRI développé par Natixis Investment Managers et CoreData Research depuis 10 ans. Serez-vous épargné(e) par l’inflation galopante ou la détérioration de vos finances ?  

 

La Suisse se classe comme l’un des meilleurs pays pour la retraite depuis 10 ans 

En 2022, comme en 2012, la Suisse est classée en deuxième position. Un classement particulièrement dû à de bons indices en termes de finance : grâce à une pression fiscale maîtrisée, mais aussi le niveau acceptable des taux d’intérêt, la Suisse est le deuxième pays le plus attractif financièrement pour les retraités. Côté qualité de vie, le pays est également bien placé grâce à de bons facteurs environnementaux (biodiversité, pollution…). Autre élément positif, la santé : la Suisse présente de bons scores en termes de dépenses de santé par habitant et d’espérance de vie, parmi les meilleurs d’Europe. En revanche, le critère « bien-être matériel » décroche, dû à une légère détérioration du taux de chômage et de niveau de revenus. 

 

classement des pays de la retraite GRI Natixis


 

Face à l’inflation, la Suisse fait exception

Avec une moyenne de 9% du taux d’inflation sur un an dans toute l’Europe annoncée début septembre 2022, la Suisse sort incroyablement son épingle du jeu, présentant une hausse moyenne des prix de 3,5% sur un an. Si ce chiffre est le plus haut depuis le début des années 90 pour le pays, il prouve l’exception helvétique et s’explique par un modèle qui combine, entre autres, indépendance énergétique, protectionnisme et monnaie forte.  

Mais face à la dégradation du panier moyen des foyers helvétiques, le Parlement débat depuis quelques jours autour de propositions comme l’adaptation des retraites, une allocation énergie temporaire, ou encore « la suppression de l’imposition de la valeur locative pour les retraités. ». A noter que, jusqu’à présent, la majorité du gouvernement considère que l’inflation est supportable et toute mesure serait « contre-productive et coûteuse. » 

 

Côté démographie, la population suisse vieillit aussi 

Si l’inflation n’est pas une inquiétude pour la Suisse, d’autres indices sont importants à prendre en compte, comme ceux de la démographie. Selon l’étude GRI : « la révolution de la longévité va taxer leurs plans de revenus. Pour les institutions, le vieillissement rapide des populations mettra à l'épreuve les limites des systèmes de retraite et de prestations publiques », estime l’étude. En Suisse, selon les estimations de l’ONU, la durée de vie moyenne en 2022 est de 84,2 années. Elle passerait à 85,4 ans 10 ans plus tard et à 87,7 ans en 2052. Par ailleurs, le nombre de personnes de plus de 65 ans doublerait presque en 30 ans. En d’autres termes, la part des personnes actives diminue progressivement et met à mal le financement des retraites. 

 

démographie de la Suisse


 

Un constat qui n’est pas propre au pays mais qui le pousse à réagir. Ce weekend, la population helvétique a dû se prononcer sur la réforme de l’assurance-vieillesse et survivants (AVS) qui prévoit de relever l’âge de la retraite des femmes de 64 à 65 ans, comme celle des hommes actuellement : dimanche 25 septembre, la réforme est passée, après un vote très serré.

 

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