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Partie en V.I.E. en éclaireur, elle codirige déjà la filiale espagnole

alexandra chevisalexandra chevis
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Écrit par Vincent GARNIER
Publié le 11 janvier 2021, mis à jour le 12 janvier 2021

Elle a tout juste 28 ans et assume déjà un éventail de responsabilités qui feraient rêver n'importe quel jeune au début de sa carrière... et tout employeur, un tant soit peu visionnaire. Avec l'appui de Business France, Alexandra Chevis a pu, au sein d'Eficia, entreprise parisienne spécialisée dans l'économie d'énergie, participer à une aventure où les ingrédients d'une formule à succès, le volontariat en entreprise, se sont combinés à la perfection. 


 
Elle est arrivée à Madrid à 24 ans, son diplôme de LEA en poche, bien décidée à se frotter à l'international et avec une ferme envie de "se challenger". Accueillie dans les bureaux de Business France, elle a pu rapidement être opérationnelle et se dédier à temps plein à sa mission : Participer à l’implantation et au développement du portefeuille client d’Eficia dans le marché ibère, une entreprise "à l'esprit start-up", centrée sur le pilotage et les économies d'énergie depuis 2013, qui opérait de la sorte son premier mouvement en dehors de l'Hexagone. 
 
"C'est un ami qui m'a parlé du V.I.E.", se rappelle Alexandra. "Je ne connaissais pas le programme mais il m'a tout de suite convaincu". De fait, après quelques clicks sur le site dédié, les choses se sont très vite enclenchées. "Les équipes de Business France m'ont aidé pour trouver mes repères dans la capitale, me conseillant par exemple pour la recherche de mon logement. Surtout elles m'ont permis de disposer d'un environnement professionnel à la fois stimulant et rassurant, au sein duquel j'ai pu développer des synergies et trouver de l'entraide. Elles se sont aussi investies dans notre travail de prospection et m'ont fait remonter du benchmarking, ce qui m'a rapidement permis d'obtenir des résultats commerciaux concrets". 
 

Une formule assez souple

Pour Alric Marc, DG d'Eficia et recruteur d'Alexandra, le programme V.I.E. s'est aussi avéré tout bénéfice. "Il s'agit d'une formule assez souple", résume-t-il, "avec des missions d'un an renouvelable, et un investissement somme toute raisonnable, et qui peut déboucher sur une embauche en fin de mission". Un gain de temps précieux -d'autant que les candidats hispanophones ne manquent pas- auquel vient s'ajouter la flexibilité initiale d'une formule permettant de se développer à l'étranger "sans avoir l'obligation d'y créer une structure juridique".
 
 
Avec une solution domotique permettant de piloter à distance les systèmes les plus énergivores -de climatisation et d'éclairage principalement- Eficia s'est construit dans la grande distribution française une clientèle qui économise, via ses services, entre 15 et 25% sur les factures d'électricité. C'est de fait en s'appuyant sur le succès français qu'Alexandra a contribué à la signature des premiers contrats en Espagne. "Mon travail était constitué d'énormément de phoning, pour décrocher des rdv physiques", évoque-t-elle. "Au terme de quelques mois, plusieurs enseignes avaient adopté notre solution en test sur certains de leurs sites. Le premier client a signé à la fin de ma première année de mission". Aujourd'hui, Eficia Espagne représente environ 10% du volume d'activité globale de l'entreprise. "Nous pilotons entre 100 et 150 bâtiments dans le pays", éclaire Alexandra. 
 

Ne pas avoir froid aux yeux

Pour cela, le travail commercial n'a pas suffi : il a fallu développer une structure sur place permettant de servir au mieux les besoins d'une clientèle croissante. Alexandra Chevis a ainsi été amenée à s'occuper non seulement de la création de la filiale à proprement parler, sachant s'entourer et se faire conseiller correctement, mais a aussi dû se charger d'embaucher le personnel compétent et trouver les locaux ad hoc -en plein sur la Gran Via, à Callao- pour héberger une équipe grandissante, composée désormais de 5 personnes. "Soyons clairs : nous avons accordé à Alexandra ces responsabilités parce que nous avons vu qu'elle était capable de les assumer", analyse le DG d'Eficia : "On a eu la chance d'avoir à faire à une personne particulièrement débrouillarde". "J'étais challengée en permanence et j'adorais ça", rebondit Alexandra. "Je voulais toucher à tout, connaître tous les aspects de l'entreprise, la comptabilité, les ressources humaines, le droit... sans ne perdre jamais de vue l'aspect commercial, avec le contact humain qui le caractérise, les problématiques différentes de chacun de nos clients, avec leurs corps de métiers respectifs. C'était extraordinaire, j'avais soif d'apprendre et j'ai pu toucher à tous les domaines". Et d'ajouter : "Mon chef ne me donnait pas forcément les réponses, c'était à moi de faire les démarches, à lui proposer les actions qui me paraissaient les plus appropriées". 
 
 
Aujourd'hui en charge du marché espagnol, Alexandra estime avoir encore de nombreux défis à relever au sein d'Eficia, à commencer par le développement de la structure qu'elle a créée. Et elle ne tarit pas d'éloges sur le V.I.E. : "Aujourd'hui on est très vite confronté à l'international", estime-t-elle. "Le V.I.E. est dans ce sens particulièrement enrichissant, tant professionnellement que personnellement". Son conseil aux futurs candidats : "Ne pas avoir froid aux yeux ni se mettre de limites". Pour Alric, qui a ouvert dans la foulée de l'Espagne le marché italien, toujours via la formule V.I.E., la consolidation de ces deux marchés est aujourd'hui prioritaire. "Nos clients français sont souvent implantés en Espagne et en Italie, où nous avons encore beaucoup à faire. Le développement durable est sur ces marchés un sujet particulièrement d'actualité et nous avons du travail en perspective", assure-t-il.

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